L’Eglise neuchâteloise appelle à débattre de son avenir en ligne

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L’Eglise neuchâteloise appelle à débattre de son avenir en ligne

29 septembre 2005
Grâce à la création d’un espace de débat virtuel et au lancement d’une vaste consultation sur la Toile, l’Eglise réformée cantonale (EREN) espère sonder une population aussi large que possible sur des questions d’avenir
L’Eglise réformée neuchâteloise (EREN) s’apprête à entamer une vaste consultation populaire. Histoire de s’ouvrir au regard des paroissiens comme des distanciés et de comprendre ce que les uns et les autres attendent d’elle. En soi, la démarche n’a rien d’extraordinaire. La consoeur vaudoise vient de terminer un processus semblable par le biais d’un sondage. Par contre, le processus opératoire choisi se veut novateur. « Plutôt que de choisir un moyen classique pour interpeller les gens, nous avons pris le pari d’un espace de débat et de prise de position sur le Web », explique Pierre de Salis, responsable du Service théologique de l’EREN.L’Eglise réformée neuchâteloise (EREN) s’apprête à entamer une vaste consultation populaire. Histoire de s’ouvrir au regard des paroissiens comme des distanciés et de comprendre ce que les uns et les autres attendent d’elle. En soi, la démarche n’a rien d’extraordinaire. La consoeur vaudoise vient de terminer un processus semblable par le biais d’un sondage. Par contre, le processus opératoire choisi se veut novateur. « Plutôt que de choisir un moyen classique pour interpeller les gens, nous avons pris le pari d’un espace de débat et de prise de position sur le Web », explique Pierre de Salis, responsable du Service théologique de l’EREN.

Un site Internet a été inauguré pour l’occasion. Sur www.feu-sacre.com, le visiteur – neuchâtelois ou non - trouve d’abord un questionnaire prenant la forme de la découverte initiatique d’une cathédrale. « L’ensemble du parcours ne doit pas prendre plus de dix minutes ; il est conçu pour pouvoir être abandonné en route sans que nous ne perdions de données », précise encore Pierre de Salis. La visite commence donc par le parvis et le chapitre « Vous, votre vie et la religion », qui sonde le rapport du public à la religion, pour s’achever autour de l’autel avec un « face à face avec le sacré et une interrogation plus pointue sur le ministère et la consécration ».

L’autre grande partie de l’adresse électronique consiste en un espace-débat alimenté par une quinzaine de personnalités apportant leur propre regard sur l’institution. « L’idée est de tenir jusqu’à Noël, avec une lettre par semaine à laquelle chacun pourra réagir », détaille Pierre de Salis, qui évoque une sorte de « suspens » puisque le nom de l’intervenant suivant constituera une surprise à chaque fois. Double écueilPour original qu’il soit, le projet devra surmonter un double écueil. Celui du désintérêt, d’abord. Il y a quelques années, une précédente tentative de sondage via les paroisses n’avait pas recueilli les résultats escomptés. « Mais nous étions en plein dans le processus de restructuration Eren 03, explique Pierre de Salis. Là, au contraire, nous venons avec autre chose qu’avec des problèmes d’argent ou de structure en offrant une réflexion gratuite sur l’avenir de l’Eglise ».

A l’inverse, il faudra aussi éviter que les espoirs suscités n’accouchent d’une souris. En clair, que les propositions et les voeux exprimés n’occasionnent aucun changement notable. « Notre rôle est de stimuler la réflexion. Après, je serais tenté de dire que ce n’est plus de notre ressort. C’est pour cela que nous espérons une radiographie aussi large que possible. Pour que l’on ne puisse pas dire après coup que l’on ne savait pas ».