La liberté religieuse n’est plus vraiment garantie en France
19 octobre 2005
Cent ans après la séparation officielle des Eglises et de l'Etat en France, la position laïque du pays se trouve confrontée à de nouveaux défis posés par des changements dans le paysage religieux
Tel est le constat du président du Conseil national de l'Eglise réformée de France, le pasteur Marcel Manoel. Les protestants - une petite minorité en France qui a été historiquement persécutée - se sont félicités de la séparation entre les Eglises et l'Etat en 1905 parce que celle-ci leur permettait d'exister sur un pied d'égalité avec le catholicisme", a rappelé le pasteur Manoel durant une réunion du Comité exécutif de l'Alliance réformée mondiale (ARM), à Evian. Mais le changement intervenu dans le paysage religieux français engendre des méfiances, des conflits et une certaine "raideur laïque", a-t-il déploré. Parmi les changements, la montée de l’islam et l'irruption de nouvelles religions. Aux yeux de l’orateur français, la liberté religieuse n'est plus vraiment garantie à certains: des groupes évangéliques sont soupçonnés d'être des sectes dangereuses, on prête aux Eglises issues de l'immigration des menées politiques et des mouvements ou oeuvres sont discriminés parce qu'ils annoncent une identité protestante.