Réduire la fracture entre «info-riches» et «info-pauvres»

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Réduire la fracture entre «info-riches» et «info-pauvres»

10 novembre 2005
Chantal Peyer, porte-parole de Pain pour le Prochain, demande au gouvernement suisse de s’engager pour que le Sommet de Tunis ne soit pas une occasion manquée
Elle propose la constitution d’une commission pour la société d’information, comprenant des représentants politiques, de la société civile et du secteur privé et dont le siège serait Genève. Tunis devrait être le Sommet de l’action, la phase des solutions et des engagements concrets. Or les atermoiements des états semblent remettre en question l’issue positive attendue. Les objectifs avaient été définis à Genève en 2003. Il était question notamment que plus de la moitié des habitants de la planète aient un accès aux technologies de l’information et de la communication d’ici à 2015 et que l’entier de la population mondiale puisse accéder aux services de télévision et de radiodiffusion.

Chantal Peyer dresse un constat affligeant : « Le pays industrialisés ont répondu aux pays en développement qui demandaient une coopération internationale qu’ils leur appartenaient de faire des politiques publiques, qu’eux-mêmes d’avaient pas d’argent». Sous pression des Etats-Unis, ces mêmes pays industrialisés menacent d’ajouter que le suivi des plans d’actions de Genève et de Tunis ne relève pas de leur responsabilité. Ce désengagement intervient à la veille du sommet.

Les pays de l’Union européenne, les USA, le Japon et la Suisse refusent clairement d’allouer des fonds supplémentaires. Il existe bien un fonds d’entraide numérique, mais il est bien insuffisant pour faire face à la demande. De surcroît, les Etats ne le soutiennent pas, ils se contentent de le saluer. Quant au suivi, (le travail des Nations Unies pour réduire la fracture numérique, les progrès et le dialogue politique international), la question reste en suspens. Les pays de l’OCDE refusent tout engagement précis. Quant aux Etats-Unis, ils font un pas supplémentaire dans le désengagement en demandant que tous les termes du suivi soient supprimés dans les textes.