Adoption par des couples homosexuels : pas d’exception pour les agences catholiques anglaises
1 février 2007
Les agences d’adoption catholiques romaines d’Angleterre et du Pays de Galles devront se plier à la nouvelle loi rendant illégale la discrimination dans l’offre de biens et de services sur la base de l’orientation sexuelle, qui entrera en vigueur le premier avril prochain
Elles ne recevront pas de dérogation à la loi, qui les obligera à accepter la candidature de couples homosexuels, a annoncé le gouvernement britannique. La dérogation pour raison de conscience était l’objectif que cherchait à atteindre le cardinal Cormac Murphy O’Connor, chef de l’Eglise catholique en Angleterre et au Pays de Galles, en envoyant une lettre à tous les membres du gouvernement britannique. Il avait reçu le soutien du Conseil musulman de Grande-Bretagne. Le Premier ministre britannique Tony Blair a annoncé que les agences d’adoption devront se plier à la loi sur l’égalité, mais qu’elles bénéficieraient d’une période de transition de 20 mois, durant laquelle elles pourraient recommander d’autres agences aux couples homosexuels. « Il n’y a pas de place dans notre société pour la discrimination. C’est pourquoi je soutiens le droit des couples homosexuels à faire une demande d’adoption, comme n’importe quel autre couple. Et c’est pourquoi les agences d’adoption d’inspiration religieuse qui offrent des services publics ne se verront pas accorder de dérogation à une loi qui empêche la discrimination. », a commenté Tony Blair.
L’appel du cardinal au gouvernement avait été prudemment soutenu par une lettre adressée au Premier ministre et écrite conjointement par Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry, chef spirituel de l’Eglise anglicane d’Angleterre, et John Sentamu, archevêque d’York. Ils y affirmaient que la conscience personnelle des chrétiens était menacée.
L’appel du cardinal au gouvernement avait été prudemment soutenu par une lettre adressée au Premier ministre et écrite conjointement par Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry, chef spirituel de l’Eglise anglicane d’Angleterre, et John Sentamu, archevêque d’York. Ils y affirmaient que la conscience personnelle des chrétiens était menacée.