Une fondation remplace les paroisses de langue allemande du Jura bernois
19 février 2007
A partir de janvier 2008, il n’y aura plus qu’un seul poste de pasteur de langue allemande dans le Jura bernois
Afin de faire des économies et parce que le nombre des protestants de langue allemande ne cesse de diminuer, une fondation remplacera dès l’an prochain les quatre paroisses de langue allemande, qui bénéficient pour l’heure encore de trois postes de pasteurs. Cela représente des postes équivalent à 250%, qui devront être réduit d’ici janvier 2008 à un seul 100%. Pour des raisons administratives, « et parce que le canton avait exercé une pression en ce sens », explique le pasteur Lucien Boder de Bienne, une fondation a été fondée début février, dont le conseil jouera le rôle de direction de l’Eglise, aidant le ou la pasteur à planifier les activités ecclésiastiques. Une association tiendra le rôle des assemblées de paroisses ; elle réunira des personnes issues de toute la région. Le Jura bernois compte de 1600 à 1800 Réformés de langue allemande, « on ne sait pas exactement », déclare Lucien Boder. Ces personnes paient jusqu’alors l’impôt ecclésiastique dans les paroisses francophones de leur lieu de domicile, parce que les paroisses de langue allemande ne perçoivent pas d’impôt. La Fondation y mettra bon ordre. A l’avenir, les 19 paroisses de langue française paieront, selon une clef de répartition qui tient compte de la proportion de paroissiens de langue allemande, une contribution à la Fondation qui financera un poste de pasteur. « L’accent sera mis sur les cultes dans au moins quatre lieux tout comme sur l’accompagnement des personnes âgées et les visites de cure d’âme ; des synergies sont possibles en dépit de l’ampleur du domaine concerné », estime Lucien Boder. « Tout comme dans les paroisses francophones de Berne et de Thoune, les paroisses de langue allemande du Jura bernois comprennent essentiellement des personnes âgées. Le renouvellement ne se fait pas, car l’on compte peu de nouveaux arrivants de langue allemande et parce que leurs enfants sont plus tard assimilés lorsqu’ils fréquentent l’école en français. »