Argovie : des recommandations pour rétribuer les services rendus aux non-membres de l’Eglise réformée

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Argovie : des recommandations pour rétribuer les services rendus aux non-membres de l’Eglise réformée

3 avril 2007
Le conseil de l’Eglise réformée argovienne a émis des recommandations et des lignes directrices pour savoir comment répondre aux demandes de services ecclésiastiques émises par des personnes qui ne sont pas membres de sa communauté et comment rétribuer ces services
La présidente du conseil de l’Eglise Claudia Bandixen a présenté hier ces recommandations. L’Eglise réformée et son offre doivent être disponibles pour tout être humain qui en fait la demande, et ceci sans demander un dédommagement financier en contrepartie. Les actes ecclésiastiques sont les cultes, prioritairement destinés aux membres de l’Eglise. Les personnes qui ne font pas partie de la communauté ne peuvent élever aucune prétention à ce sujet. Il revient au pasteur en cause de décider dans quelle mesure il est prêt à donner suite à une demande personnelle d’un non-membre de l’Eglise. La culture du lieu règle ensuite les conditions auxquelles ce service sera rendu. Pour le conseil de l’Eglise, si l’Eglise réformée se met à agir conformément aux règles du marché et à exiger de l’argent pour ses services, elle ne sera plus prise au sérieux en tant que communauté de croyants. Les actes ecclésiastiques ne sont pas des prestations que l’on puisse soumettre à un marché comme les autres. Cependant, eu égard aux versements effectués par les membres de l’Eglise, les paroisses doivent pouvoir exiger un dédommagement pour les frais de personnel et d’infrastructures. Les dépenses du ou de la pasteure doivent par contre être gratuites, parce qu’en proclamant l’Evangile, en participant à la cure d’âme et à la diaconie, ces ministres participent aux fonctions de base de l’Eglise. Le conseil de l’Eglise recommande aux paroisses d’évaluer la situation financière personnelle des intéressés et de fixer ensuite seulement un éventuel dédommagement concret. S’agissant des actes et services ecclésiastiques, il conseille de demander une participation aux frais de 1000 francs pour un mariage, lorsque ni la fiancée ni le fiancé ne sont membres de l’Eglise. Pour une simple bénédiction nuptiale de non-membres de l’Eglise, aucune règle fixe ne devrait être déterminée. Après un examen détaillé, un défraiement pouvant aller jusqu’à 1000 francs devrait pouvoir être exigé. L’enseignement religieux et la catéchète des confirmants devraient être gratuits. Si un jeune homme ou une jeune fille entend confirmer, la condition est qu’il soit membre de l’Eglise. Lors d’un baptême, au moins un parent et le baptisé doivent être membres de l’Eglise réformée. C’est pourquoi le baptême ne peut donner lieu à aucune taxe.