Bénédiction de quatre homosexuels : un acte qui risque de passer pour un « coup de force »
27 août 2007
Evelyne Roland Korber, pasteur de la région d’Oron, a béni deux couples de même sexe, après avoir longuement attendu, dit-elle, des directives de son Eglise
Antoine Reymond, conseiller synodal à plein temps, estime qu’il « peut être contre-productif de placer les gens devant le fait accompli ».« Depuis très longtemps, j’ai demandé à notre coordinateur régional des instructions sur ce que nous devions répondre aux demandes de bénédiction des couples de même sexe » : lasse de demeurer, dit-elle, sans directives claires, Evelyne Roland Korber a béni dimanche dernier individuellement, en forêt, chacune des quatre homosexuels qui lui en avaient fait la demande, relate 20 Minutes. Un précédent, célébré par le pasteur Jan de Haas à Lausanne en 1995, se basait sur une recommandation du Conseil synodal, autorisant une bénédiction à condition qu’elle ne se fasse pas dans une église, ni le samedi, et qu’il n’y ait pas d’échange d’anneau. Evelyne Roland a béni chaque personne individuellement, dans toutes les dimensions de sa personne et dans ses relations, en particulier dans la relation privilégiée qui le lie à la personne qu’elle a choisie.
« Nous sommes surpris que cette cérémonie ait eu lieu alors que l’Eglise vaudoise a ouvert à nouveau ce dossier et qu’il n’y a pas encore eu de décision du Synode (parlement de l’Eglise) », affirme Antoine Reymond, conseiller synodal à plein temps. « Dans ces circonstances, il fallait considérer la réponse de 1995 comme caduque, ou tout au moins demander au Conseil synodal ce qu’il en était ». En juillet, le journal « Flash » de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) précisait que le dossier serait présenté en 2008 au Synode. Selon la position officielle, « sans décision synodale à ce sujet, il n’y a pas de cérémonie pour les couples de même sexe dans l’EERV ». Cet acte pourrait valoir un blâme à Evelyne Roland Korber.
« J’ai reçu de nombreux téléphones de collègues me demandant ce qu’il fallait faire face à de telles demandes. Tous ont compris qu’il valait mieux s’abstenir pour l’heure ; placer l’Eglise devant le fait accompli peut se révéler contre-productif », déplore Antoine Reymond.
De son côté, Evelyne Roland dit avoir obtenu le feu vert du conseil régional et paroissial. « Lorsque j’ai lu le Flash, il était trop tard pour faire marche arrière, car les faire-part étaient partis et le texte biblique choisi. Il s’agit d’un passage de l’Evangile de Marc qui affirme que le Sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le Sabbat. Jésus n’est pas légaliste, il situe le débat non sur ce qui est permis ou interdit, mais sur le plan des besoins de l’homme. Je ne voulais pas prêcher uniquement au sujet des homosexuels, mais de toute personne qui se situe en marge de la société et qui a besoin d’arracher la reconnaissance et le respect ». Si elle recevait une nouvelle demande aujourd’hui, Evelyne Roland conseillerait cependant d’attendre le résultat de la réflexion synodale, dans quelques mois.
« Nous sommes surpris que cette cérémonie ait eu lieu alors que l’Eglise vaudoise a ouvert à nouveau ce dossier et qu’il n’y a pas encore eu de décision du Synode (parlement de l’Eglise) », affirme Antoine Reymond, conseiller synodal à plein temps. « Dans ces circonstances, il fallait considérer la réponse de 1995 comme caduque, ou tout au moins demander au Conseil synodal ce qu’il en était ». En juillet, le journal « Flash » de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) précisait que le dossier serait présenté en 2008 au Synode. Selon la position officielle, « sans décision synodale à ce sujet, il n’y a pas de cérémonie pour les couples de même sexe dans l’EERV ». Cet acte pourrait valoir un blâme à Evelyne Roland Korber.
« J’ai reçu de nombreux téléphones de collègues me demandant ce qu’il fallait faire face à de telles demandes. Tous ont compris qu’il valait mieux s’abstenir pour l’heure ; placer l’Eglise devant le fait accompli peut se révéler contre-productif », déplore Antoine Reymond.
De son côté, Evelyne Roland dit avoir obtenu le feu vert du conseil régional et paroissial. « Lorsque j’ai lu le Flash, il était trop tard pour faire marche arrière, car les faire-part étaient partis et le texte biblique choisi. Il s’agit d’un passage de l’Evangile de Marc qui affirme que le Sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le Sabbat. Jésus n’est pas légaliste, il situe le débat non sur ce qui est permis ou interdit, mais sur le plan des besoins de l’homme. Je ne voulais pas prêcher uniquement au sujet des homosexuels, mais de toute personne qui se situe en marge de la société et qui a besoin d’arracher la reconnaissance et le respect ». Si elle recevait une nouvelle demande aujourd’hui, Evelyne Roland conseillerait cependant d’attendre le résultat de la réflexion synodale, dans quelques mois.