Livre:L'Abbaye de Montheron, du XIIème au XXIème siècle:Les Vaudois témoignent leur attachement à leur patrimoine
31 octobre 2007
Une plaquette, consacrée à l’Abbaye de Montheron, fondée en 1142 par des moines cisterciens, détaille le formidable travail de restauration de l’édifice, inauguré l’an passé, après deux ans et demi de travaux
L’ouvrage, tout juste sorti de presse, est présenté à Montheron ce mercredi 31 octobre à la presse. A l’origine de l’église de Montheron, que les promeneurs lausannois connaissent bien, il y avait un monastère construit par des moines cisterciens sous l’impulsion de Bernard de Clairvaux. Il comprenait une église, dédiée à Notre-Dame, un cloître, une salle capitulaire, une salle de travail (scriptorium), des communs et un cimetière. De toutes ces constructions datant du 12ème siècle, il ne subsiste rien ou presque, hormis quelques vestiges dans le sous-sol archéologique, aménagé sous le temple actuel. Des fouilles ont révélé qu’un violent incendie avait ravagé le couvent et son église vers 1470. Cette dernière a été reconstruite, ainsi que les bâtiments conventuels.
Le début du 16ème siècle marque le déclin du monastère. Quand Berne s’empare du Pays de Vaud en 1536 et impose la Réforme, il ne reste plus que douze moines à Montheron, dont neuf adoptent la foi nouvelle. L’un d’entre eux, Antoine Gillard, devient le premier pasteur de la nouvelle paroisse de Morrens-Montheron. L’église, fort délabrée, est convertie en temple réformé en 1538. Mais sa détérioration est telle, à la fin du 16ème siècle, que le temple est abandonné et démoli. Les fidèles célèbrent alors leur culte dans l’ancienne salle capitulaire, partiellement reconstruite. Un siècle plus tard, ce lieu de culte est à son tour abandonné. Un nouveau temple est alors construit, qui sera fortement modifié par Abraham Fraisse à la fin du 18ème siècle. L’architecte l’agrandit vers le nord, sur l’emplacement de la travée sud du transept de l’église abbatiale initiale, complètement disparue.
Au début du 20ème siècle, le temple se trouve dans un état de vétusté avancé. Il faut une fois encore le restaurer. L’architecte Otto Schmid entreprend d’importantes transformations, privilégiant une approche archéologique du site pour essayer d’en retrouver les fondements et d’en comprendre les étapes initiales. Il fait rehausser le sol du temple d’environ 1,60m et reconstruire le plafond en berceau, tel qu’on peut le voir encore aujourd’hui.
Les dégradations dues à l’humidité – on est tout près de la rivière du Talent –ont rendu une nouvelle restauration indispensable. Elle est entreprise dès avril 2005 par la Ville de Lausanne, propriétaire des lieux, avec l’appui de l’Association des Amis de l’Abbaye de Montheron, qui y organise régulièrement des activités culturelles et récolte des fonds pour l’orgue du temple.Abbaye de Montheron, 1142 -Restaurée et inaugurée en 2006 -, 96 pages, éditions Ouverture, 1052 Le Mont-sur-Lausanne.
Le début du 16ème siècle marque le déclin du monastère. Quand Berne s’empare du Pays de Vaud en 1536 et impose la Réforme, il ne reste plus que douze moines à Montheron, dont neuf adoptent la foi nouvelle. L’un d’entre eux, Antoine Gillard, devient le premier pasteur de la nouvelle paroisse de Morrens-Montheron. L’église, fort délabrée, est convertie en temple réformé en 1538. Mais sa détérioration est telle, à la fin du 16ème siècle, que le temple est abandonné et démoli. Les fidèles célèbrent alors leur culte dans l’ancienne salle capitulaire, partiellement reconstruite. Un siècle plus tard, ce lieu de culte est à son tour abandonné. Un nouveau temple est alors construit, qui sera fortement modifié par Abraham Fraisse à la fin du 18ème siècle. L’architecte l’agrandit vers le nord, sur l’emplacement de la travée sud du transept de l’église abbatiale initiale, complètement disparue.
Au début du 20ème siècle, le temple se trouve dans un état de vétusté avancé. Il faut une fois encore le restaurer. L’architecte Otto Schmid entreprend d’importantes transformations, privilégiant une approche archéologique du site pour essayer d’en retrouver les fondements et d’en comprendre les étapes initiales. Il fait rehausser le sol du temple d’environ 1,60m et reconstruire le plafond en berceau, tel qu’on peut le voir encore aujourd’hui.
Les dégradations dues à l’humidité – on est tout près de la rivière du Talent –ont rendu une nouvelle restauration indispensable. Elle est entreprise dès avril 2005 par la Ville de Lausanne, propriétaire des lieux, avec l’appui de l’Association des Amis de l’Abbaye de Montheron, qui y organise régulièrement des activités culturelles et récolte des fonds pour l’orgue du temple.Abbaye de Montheron, 1142 -Restaurée et inaugurée en 2006 -, 96 pages, éditions Ouverture, 1052 Le Mont-sur-Lausanne.