Les partis socialiste et démocrate-chrétien zurichois exigent un encadrement de l’aide au suicide
13 novembre 2007
Le parti socialiste zurichois exige que le chef de l’organisation d’aide au suicide Dignitas, Ludwig A
Minelli, renonce immédiatement à sa pratique actuelle dans ce domaine. Le parti démocrate-chrétien exige de son côté l’introduction de standards cantonaux pour l’accompagnement des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours. Le parti socialiste s’est déclaré choqué que des personnes gravement malades et souhaitant mourir soient utilisées pour faire pression sur la société, a déclaré une porte-parole lundi au parlement cantonal. Ce ne serait pas l’affaire de la collectivité de trouver un lieu où Dignitas puisse exercer le suicide assisté. La pratique actuelle de l’organisation violerait les règles éthiques sociales. C’est pourquoi le parti socialiste a exigé que le gouvernement suisse se saisisse enfin de la question. « Celui qui déclare encore qu’il n’existe aucune nécessité d’agir se rend moralement coresponsable de la situation actuelle ». Le conseiller fédéral Christoph Blocher a jusqu’ici empêché par tous les moyens de trouver une meilleure réglementation nationale de cette question. Dignitas a été fortement critiquée durant les dernières semaines après avoir accompagné dans la mort plusieurs personnes dans des hôtels, puis finalement sur une place de parc de la commune de Maur. Le PDC exige du gouvernement zurichois des standards pour l’accompagnement des suicides. Il ne devrait plus jamais se passer des scènes aussi indignes, a déclaré un porte-parole. « Nous voulons que des conditions éthiques minimales soient élaborées afin que des personnes dans la détresse puissent également prendre dignement congé de la vie ».