Centre d’enregistrement et de procédure de VallorbeLes aumôniers jeteurs de ponts
11 juin 2008
Samedi 14 juin, le Centre d’enregistrement et de procédure de Vallorbe (CEP)ouvre ses portes à la population, afin que celle-ci découvre la vie des requérants d’asile logés provisoirement dans ses murs, et le travail des collaborateurs qui les encadrent
L’occasion de mieux connaître la mission de l’aumônerie. Ce jeudi le conseiller d’Etat Philippe Leuba annonce les chiffres du premier trimestre 2008 liés à l’application vaudoises de la nouvelle loi sur l’asile, régularisations à titre humanitaire et renvois au pays d’origine. Derrière ces statistiques, il y a des hommes et des femmes qui ont atterri à Vallorbe, une des « portes d’entrée » obligatoires de l’asile en Suisse. Ils y resteront quelques semaines, mais au maximum 60 jours, avant qu’une décision de principe – négative, positive ou non entrée en matière – scelle leur avenir.
Quatre aumôniers des confessions catholique et protestante se partagent l’accompagnement quotidien de ces requérants quatre jours par semaine. « Nous sommes là d’abord pour les écouter. Ils viennent d’arriver, après des évènements difficiles dans leur pays, un voyage long et dangereux. Ils éprouvent le besoin de raconter tout ça », précise le prêtre Jean-Marie Cattin. Beaucoup approchent les aumôniers avec des questions spirituelles, désireux de trouver un sens aux évènements de leur vie. « Si certains sont révoltés, et se demandent où trouver Dieu dans leur destin tourmenté, la plupart souhaitent que nous disions merci avec eux. Merci pour avoir échappé à l’horreur, ou déjoué tous les pièges pendant leur périple. Ils se demandent ce que Dieu attend d’eux, puisqu’ils ont survécu », note le prêtre.
Aucune célébration n’a lieu dans le centre, les locataires sont invités à se rendre dans les lieux de culte de la région, manière de sortir, d’encourager les contacts avec les habitants. Chaque soir en revanche, un temps de prière est proposé par les requérants eux-mêmes, tous ensemble ou par groupes, en fonction des langues ou des religions. « Les tensions entre chrétiens sont très rares. Mais parfois,ile est difficile pour les requérants de se mélanger se mélanger , tant l’expression de la foi peut différer. Imaginez par exemple, un orthodoxe russe et un évangélique nigérian : leur seul point commun est de ne pas être Suisse ! ».
Aucun imam ne monte à Vallorbe, les musulmans viennent parler aux aumôniers; « Notre service n’est pas confessionnel, nous rencontrons tous ceux qui le demandent, parfois nous leur prêtons un Coran » raconte Jean-Marie Cattin.
Reste, au quotidien, l’animation de journées qui se tirent, par diverses animations et un travail d’information, au centre comme dans la région. Les aumôniers expliquent la Suisse, la procédure d’asile, chassent l’image fantasmatique qu’en ont les nouveaux venus pour la remplacer par une vision plus réaliste. Et expliquent la situation des requérants aux habitants parfois excédés par cette présence, qu’ils trouvent envahissante. "Mieux se connaître est primordial pour apaiser les tensions. Nous jetons des ponts entre les uns et les autres, le dialogue est fondamental pour vivre ensemble. Je me réjouis d’ailleurs de d'avoir pu constater un climat plus favorable ces derniers mois. Beaucoup ont pris conscience de ne pas pouvoir simplement dire non. Le chemin vers une meilleure cohabitation est encore long et rien ne dit qu’on réussisse. Mais sans essayer, nous n’avons aucune chance » conclut Jean-Marie Cattin.
Quatre aumôniers des confessions catholique et protestante se partagent l’accompagnement quotidien de ces requérants quatre jours par semaine. « Nous sommes là d’abord pour les écouter. Ils viennent d’arriver, après des évènements difficiles dans leur pays, un voyage long et dangereux. Ils éprouvent le besoin de raconter tout ça », précise le prêtre Jean-Marie Cattin. Beaucoup approchent les aumôniers avec des questions spirituelles, désireux de trouver un sens aux évènements de leur vie. « Si certains sont révoltés, et se demandent où trouver Dieu dans leur destin tourmenté, la plupart souhaitent que nous disions merci avec eux. Merci pour avoir échappé à l’horreur, ou déjoué tous les pièges pendant leur périple. Ils se demandent ce que Dieu attend d’eux, puisqu’ils ont survécu », note le prêtre.
Aucune célébration n’a lieu dans le centre, les locataires sont invités à se rendre dans les lieux de culte de la région, manière de sortir, d’encourager les contacts avec les habitants. Chaque soir en revanche, un temps de prière est proposé par les requérants eux-mêmes, tous ensemble ou par groupes, en fonction des langues ou des religions. « Les tensions entre chrétiens sont très rares. Mais parfois,ile est difficile pour les requérants de se mélanger se mélanger , tant l’expression de la foi peut différer. Imaginez par exemple, un orthodoxe russe et un évangélique nigérian : leur seul point commun est de ne pas être Suisse ! ».
Aucun imam ne monte à Vallorbe, les musulmans viennent parler aux aumôniers; « Notre service n’est pas confessionnel, nous rencontrons tous ceux qui le demandent, parfois nous leur prêtons un Coran » raconte Jean-Marie Cattin.
Reste, au quotidien, l’animation de journées qui se tirent, par diverses animations et un travail d’information, au centre comme dans la région. Les aumôniers expliquent la Suisse, la procédure d’asile, chassent l’image fantasmatique qu’en ont les nouveaux venus pour la remplacer par une vision plus réaliste. Et expliquent la situation des requérants aux habitants parfois excédés par cette présence, qu’ils trouvent envahissante. "Mieux se connaître est primordial pour apaiser les tensions. Nous jetons des ponts entre les uns et les autres, le dialogue est fondamental pour vivre ensemble. Je me réjouis d’ailleurs de d'avoir pu constater un climat plus favorable ces derniers mois. Beaucoup ont pris conscience de ne pas pouvoir simplement dire non. Le chemin vers une meilleure cohabitation est encore long et rien ne dit qu’on réussisse. Mais sans essayer, nous n’avons aucune chance » conclut Jean-Marie Cattin.