Un protestant à la tête de l’Institut supérieur d’études œcuméniques de Paris :"Partisan de l’unité, pas de l’uniformité"
8 septembre 2008
Aborder les textes bibliques à plusieurs voix avec des enseignants de confessions catholique, protestante et orthodoxe, confronter les lectures qu’en fait chaque tradition, trouver des convergences possibles sans éluder les divergences ni mettre à l’encan ce que chacune croit : telle est la mission de l’Institut supérieur d’études œcuméniques de Paris
À sa tête depuis début septembre, un théologien protestant, Jacques-Noël Pérès, spécialiste des anciennes chrétientés orientales.« Essayons de nous comprendre les uns et les autres et de parler en harmonie» : telle est, résumée par son nouveau directeur, Jacques-Noël Pérès, la vocation de l’enseignement dispensé par l’Institut supérieur d’études œcuméniques. Professeur à l’Institut depuis un quart de siècle, le nouveau directeur succède à un catholique, le Père Pierre-Yves Blanchard. Créé il y a un peu plus de 40 ans par les trois facultés de théologie de Paris (l’Institut catholique orthodoxe Saint-Serge), l’Institut fait partie de la faculté de théologie et de sciences religieuses de L’Institut catholique de Paris.
En luthérien rompu au pluralisme protestant et attaché à la liberté de croire sans dogme imposé, Jacques-Noël Pérès rappelle que la diversité ne signifie pas forcément opposition. « Je suis partisan de l’unité, pas de l’uniformité, précise-t-il, je tiens profondément à la liberté de croire, je veux pouvoir dire ma foi comme je l’entends. Ce ne sont jamais nos paroles qui vont enfermer Dieu. Toute doctrine humaine est une parole d’homme sur Dieu, parole forcément faillible et réformable. Chacun est ici pour dire ce qu’il croit, fier de sa confession, mais aussi respectueux des autres et à leur écoute. C’est mon apport protestant à la ligne de travail de l’Institut ».
L’institut supérieur d’études œcuméniques dispense un enseignement de niveau universitaire, notamment à tous ceux qui s’occupent d’œcuménisme dans leur Eglise ou s’engagent dans un dialogue œcuménique, en France et ailleurs. « L’Institut est un lieu de dialogue et de débat où chacun est respectueux de la tradition de l’autre. On n’essaie pas de convaincre mais de trouver s’il y a des convergences possibles entre les différentes confessions, on cherche à comprendre comment on en est arrivé à ce christianisme éclaté Ce ne sont pas les catholiques ou les protestants tout seuls, qui peuvent faire entendre la voix de l’Evangile dans le dialogue interreligieux. Il faut absolument que la religion chrétienne parle en harmonie ».
Jacques-Noël Pérès estime qu’il est important de soutenir les Eglises anciennes d’Orient. « Ce sont nos grandes sœurs, elles ont tellement de choses à nous apprendre. Notre propre liturgie trouve son origine dans ces Eglises, elles témoignent toujours et encore ».
L’œcuménisme, Jacques-Noël Pérès le connaît de l’intérieur : « J’étais catholique quand j’étais petit garçon. Ma famille paternelle est de Bayonne. Mes ancêtres étaient des Juifs espagnols. J’ai trouvé dans le protestantisme la liberté de croire et dans le luthéranisme la tradition qui me met en garde contre les excès d’une trop grande liberté. Je n’ai aucune acrimonie à l’égard du catholicisme romain. Dans une même famille, tous les enfants n’ont ni le même visage, ni le même caractère. Ce qui compte, c’est l’harmonie qui règne entre eux ». Institut supérieur d'études oecuméniques, 21, rue d'Assas, 75006 Paris
En luthérien rompu au pluralisme protestant et attaché à la liberté de croire sans dogme imposé, Jacques-Noël Pérès rappelle que la diversité ne signifie pas forcément opposition. « Je suis partisan de l’unité, pas de l’uniformité, précise-t-il, je tiens profondément à la liberté de croire, je veux pouvoir dire ma foi comme je l’entends. Ce ne sont jamais nos paroles qui vont enfermer Dieu. Toute doctrine humaine est une parole d’homme sur Dieu, parole forcément faillible et réformable. Chacun est ici pour dire ce qu’il croit, fier de sa confession, mais aussi respectueux des autres et à leur écoute. C’est mon apport protestant à la ligne de travail de l’Institut ».
L’institut supérieur d’études œcuméniques dispense un enseignement de niveau universitaire, notamment à tous ceux qui s’occupent d’œcuménisme dans leur Eglise ou s’engagent dans un dialogue œcuménique, en France et ailleurs. « L’Institut est un lieu de dialogue et de débat où chacun est respectueux de la tradition de l’autre. On n’essaie pas de convaincre mais de trouver s’il y a des convergences possibles entre les différentes confessions, on cherche à comprendre comment on en est arrivé à ce christianisme éclaté Ce ne sont pas les catholiques ou les protestants tout seuls, qui peuvent faire entendre la voix de l’Evangile dans le dialogue interreligieux. Il faut absolument que la religion chrétienne parle en harmonie ».
Jacques-Noël Pérès estime qu’il est important de soutenir les Eglises anciennes d’Orient. « Ce sont nos grandes sœurs, elles ont tellement de choses à nous apprendre. Notre propre liturgie trouve son origine dans ces Eglises, elles témoignent toujours et encore ».
L’œcuménisme, Jacques-Noël Pérès le connaît de l’intérieur : « J’étais catholique quand j’étais petit garçon. Ma famille paternelle est de Bayonne. Mes ancêtres étaient des Juifs espagnols. J’ai trouvé dans le protestantisme la liberté de croire et dans le luthéranisme la tradition qui me met en garde contre les excès d’une trop grande liberté. Je n’ai aucune acrimonie à l’égard du catholicisme romain. Dans une même famille, tous les enfants n’ont ni le même visage, ni le même caractère. Ce qui compte, c’est l’harmonie qui règne entre eux ». Institut supérieur d'études oecuméniques, 21, rue d'Assas, 75006 Paris