« Faut pas croire »: 100e

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« Faut pas croire »: 100e

12 octobre 2010
Première émission de Faut pas croire le samedi 12 janvier 2008. Le journaliste Christophe Boisset (à droite) reçoit Daniel Marguerat et Frédérique Perler © RTS/Christin Philippe

 

« Faut pas croire », le magazine des émissions religieuses de la Télévision suisse romande, fête sa 100e édition samedi 16 octobre et reçoit Jean-Nicolas Bitter, expert « Religions, politique, conflits » au Département fédéral des affaires étrangères, à Berne (lire ci-dessous). Le religieux a sa place dans les émissions du service public grâce à la concession. Mais est-il un sujet comme les autres? Daniel Monnat, rédacteur en chef des magazines de la TSR, répond aux questions de ProtestInfo.

Tania Buri : Le religieux est-il soluble dans l'actu comme les autres thématiques?


Daniel Monnat : Non, « Faut pas Croire » n'est pas une émission comme les autres.


Elle a une approche journalistique et elle est parfaitement libre dans le choix des thèmes qu'elle aborde qui sont très variés et ne se limitent pas au religieux. Mais j'ai demandé à l'équipe de production d'aborder ces thèmes principalement sous l'angle de l'éthique et de ce qu'on pourrait appeler les valeurs morales, valeurs partagées par tous ceux qui adhèrent à une vision humaniste de la société. Comme ces valeurs sont remises en question, souvent de manière plus implicite qu'ouvertement, l'émission prend régulièrement la forme d'un débat.

T.B. : Le traitement des sujets religieux dans le service public a-t-il évolué?

D.M. : Les sujets religieux sont régulièrement abordés dans nos magazines. Comme toutes les autres rédactions, celles des magazines de la TSR s'emparent souvent d'un thème, religieux ou autre, quand il fait l'objet d'une controverse, d'un dysfonctionnement. Les exemples récents concernent l'islam et son intégration dans la société suisse. L'affaire des prêtres pédophiles a également été traitée plusieurs fois.

T.B. : Le religieux a une tribune fixe dans le service public, ce qui n'est pas le cas dans la presse écrite par exemple. Il faut donc obliger les journalistes à s'emparer de ces thématiques?

D.M. : Personne n'oblige des journalistes à rejoindre la rédaction des émissions religieuses de la RTS et ceux qui la composent sont très motivés. Mais il est vrai que la présence des émissions religieuses au sein de nos rédactions découle de la concession octroyée à la SSR par le Conseil Fédéral qui nous impose certaines obligations.


Les religions à la table des diplomates


A l’occasion de sa 100ème émission, « Faut pas croire » propose un entretien avec Jean-Nicolas Bitter, conseiller principal du secteur d'activités « Religions, politique, conflits », Division Politique IV au Département fédéral des affaires étrangères à Berne, a indiqué la RTS dans un communiqué. Micheline Calmy-Rey ne pourra finalement participer ni à la conférence annuelle du DFAE, ni à l'émission "Faut pas croire".

Jean-Nicolas Bitter s’exprimera sur les enjeux religieux dans les relations internationales et sur les efforts de paix de la Suisse dans le cadre de conflits mêlant politique et religion. Cette thématique est au cœur de la conférence annuelle organisée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) le 14 octobre à Berne.

Dans les relations internationales, les enjeux religieux jouent un rôle grandissant. En situation de crises entre Etats, dans les négociations de paix, pour favoriser l’aide au développement, impossible d’échapper aux traditions spirituelles des divers pays.

Enjeux religieux sur la scène internationale


Comment les diplomates suisses tiennent-ils compte de cette dimension religieuse pour leur mission? En quoi la Suisse fait-elle évoluer son attitude internationale pour s’adapter aux différents contextes? Dans le cadre d'une politique de paix et de droits humains, quelles difficultés sont posées par les courants religieux? En quoi les religions peuvent-elles apporter quelque chose de positif dans les relations internationales ?

Le DFAE a décidé de soulever ces questions dans le cadre de la conférence annuelle 2010 de la Division politique IV, qui aura lieu le 14 octobre à Berne. « Quand religions et visions du monde se rencontrent », tel sera le thème pivot de cette manifestation. C’est dans ce contexte que l'expert Jean-Nicolas Bitter a accepté l’invitation de « Faut pas croire ». (communiqué RTS)

  • Faut pas croire, entretien Jean-Nicolas, Bitter
    TSR1 – samedi 16 octobre 2010 – 13h10

Faut pas croire

Lancé en janvier 2008, « Faut pas croire » traite de l'actualité sous l'angle éthique, philosophique ou spirituel. Il aborde et approfondit les questions qui traversent la société dans ces domaines fondamentaux. Ce magazine grand public est conçu par une équipe de journalistes et présenté par Christophe Boisset, journaliste-présentateur. L'émission est produite par Laure Speziali et Cédric Némitz. (communiqué RTS)