Temple du Bas NE: un labyrinthe pour se retrouver

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Temple du Bas NE: un labyrinthe pour se retrouver

Laurence Villoz
26 mars 2013
Neuchâtel – Quelque 400 bougies forment les chemins d’un labyrinthe au Temple du Bas à Neuchâtel. Pour accompagner la fin du Carême, cette réalisation se veut une promenade méditative. Un fil d’Ariane pour trouver la sortie?

«La période du Carême* est un cheminement vers Pâques, le labyrinthe permet de réfléchir sur ce cheminement», explique Elisabeth Reichen-Amsler, diacre et animatrice culturelle de l’Eglise réformée évangélique de Neuchâtel (EREN). Depuis sept ans, un labyrinthe est exposé dans le hall du Temple, quelques jours avant Pâques. «Nous changeons la disposition presque toutes les années». En 2013, ce sera un parcours composé de cercles concentriques réalisé avec 400 bougies, posées dans des petits pots en verre.

Contrairement au labyrinthe de la légende du Minotaure**, dans celui du Temple du Bas, le visiteur ne se perd pas. «En revanche, il s’y retrouve», sourit l’animatrice culturelle. Symboliquement, l’extérieur du labyrinthe peut être perçu comme «chaotique». En cheminant dans les allées pour atteindre le centre, «le visiteur se plonge en lui-même, jusqu’au plus profond de son être». Le cœur évoque «des retrouvailles avec soi-même et avec Dieu», interprète Elisabeth Reichen-Amsler.

Au pas du pèlerin

La diacre conseille de parcourir le chemin lumineux au «pas du pèlerin»: une manière particulière de marcher, où la personne fait deux pas en avant, puis un pas en arrière. «La promenade méditative est une démarche personnelle», relève l’animatrice. Le labyrinthe lumineux offre un cadre propice à la prière, à la méditation ou simplement à la tranquillité. Pendant trois jours, du 27 au 30 mars, les bougies seront allumées en début de soirée, de 17 heures à 20 heures. «La lumière au crépuscule devient un peu mystique», sourit Elisabeth Reichen-Amsler.

Initiatrice du projet, l’animatrice culturelle s’est inspirée du livre de Gernot Candolini, Die Faszination der Labyrinthe (La fascination des labyrinthes). Chaque année, elle choisit une structure particulière. «Il y a quelques années, nous avions réalisé une œuvre en forme de croix huguenote». Cette exposition est une collaboration entre les Eglises réformée et catholique. Sur place, des documents sont à disposition et une personne oriente les visiteurs en quête de découvertes.
 

 

Le Carême

Le Carême se déroule les quarante jours avant Pâques. Cette année, il a lieu du 13 février au 31 mars. Il débute le mercredi des Cendres, un jour de pénitence chez les catholiques, un jour après Mardi Gras et ses carnavals. Les 40 jours du Carême se réfèrent au quarante jours que Jésus a passé dans le désert. C’est une période de pénitence, de prière et de jeûne partiel, dans l’église catholique.

Pour en savoir davantage, relire un article consacré au Carême.

** Le Minotaure et le labyrinthe

La légende du Minotaure, tirée de la mythologie grecque, donne au labyrinthe le rôle d’une prison: la femme de Minos, roi de Crète, tombe amoureuse d’un taureau et donne naissance à un monstre mi-homme, mi-taureau. Le roi construit un labyrinthe pour enfermer ce monstre. Tous les neuf ans, quatorze adolescents sont envoyés en sacrifice au Minotaure. Jusqu’au jour où Thésée, le fiancé de la fille du roi, Ariane, est choisi en sacrifice. Ariane offre une pelote de fil à Thésée qui lui permet de retrouver son chemin pour sortir du labyrinthe et tuer le monstre.