La grande capucine, plante médicinale de l’année

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La grande capucine, plante médicinale de l’année

16 août 2013
Heidelberg (epd - ProtestInter) La capucine n’est pas une plante indigène, mais vient du nouveau monde. On trouve la plante médicinale 2013 dans des zones relativement froides de l’Amérique centrale et du Sud, surtout dans les régions andines du Pérou et de la Bolivie. La capucine se classe parmi les plus anciennes plantes importées en Europe par des moines avant l’an 1600.

Chaque année, le «Cercle d’étude de l’histoire de la science des plantes médicinales» de l’Université de Würzburg désigne la plante médicinale de l’année. Johannes Gottfried Mayer, membre du cercle d’étude, explique que des moines européens en Amérique du Sud tels que le jésuite Bernabé Cobo (1582-1657), qui s’intéressaient à l’art de la guérison des Indiens, mentionnaient déjà la capucine.

«Dans la médecine populaire des Indiens d’Amérique du Sud, la capucine est utilisée aujourd’hui encore pour traiter les maladies de la peau, le scorbut, les intoxications, les maux de tête, la toux et la bronchite.» Au reste, le nom de la plante ne se réfère pas aux moines qui l’ont introduite en Europe, «mais à la forme des fleurs, qui rappelle le capuchon de l’habit de moine», indique Mayer.

Dans l’intervalle, l’efficacité thérapeutique de la plante a été étudiée en profondeur en Europe. Les recherches ont montré que la capucine, spécialement en combinaison avec la racine de raifort, est efficace et bien tolérée pour traiter la sinusite, la bronchite et la cystite aiguë. Selon Mayer, «la préparation est même d’une valeur comparable à celle d’une thérapie standard à base d’antibiotiques.»

Outre sa haute teneur en vitamine C, la capucine a la propriété de contenir des glucosinolates. Ces substances – qui produisent son goût piquant – sont transformées dans le corps, par l’action d’enzymes, en huiles de moutarde, explique le chercheur de Würzburg. Ces huiles, à leur tour, peuvent enrayer la multiplication de beaucoup de bactéries, virus et champignons. Elles favorisent en outre l’irrigation sanguine, ce qui exerce un effet thérapeutique dans de nombreuses maladies.

Toutefois, même si on ne tousse pas, on ne peut qu’admirer cette plante grimpante, avec ses fleurs lumineuses qui vont du jaune orange au rouge, et ses feuilles rondes, légèrement charnues – mais seulement jusqu’aux premières gelées: la capucine doit être semée à nouveau chaque année et ne se développe donc pas sans contrôle dans la nature.

Belle à voir, elle est aussi précieuse en cuisine de multiples manières. Les feuilles, par exemple, donnent un goût poivré à la salade. Les fleurs ne sont pas seulement décoratives, mais aussi comestibles. Enfin, les bourgeons macérés dans une saumure de vinaigre sont utilisés de la même manière que des câpres. (FNA-71)