Photo: Michael Stahl

Par Joël Burri

«Je me sens, en effet, un peu comme un futur papa qui réserve la salle et cherche le pasteur pour le baptême de son enfant qui devrait arriver d’ici 12 mois» a plaisanté le Conseiller synodal Iwan Schulthess, lors de la session de mardi et mercredi de Synode de l’Union synodale Berne-Jura-Soleure. Ils répondaient aux députés qui s’inquiétaient d’organiser une grande fête pour conclure le processus Eglise 21, sans même savoir s’il serait fructueux. D’ailleurs, durant la même session, les députés ont discuté de la mise sur pied en été 2016 d’un «Synode plus», réflexif, entrant dans ce processus visant à dessiner l’Eglise de demain.

Le projet de fête de clôture du processus, et de lancement de sa mise en application était ambitieux: un culte central au Stade de Suisse pour toute l’union synodale. Une rencontre où seraient espérées 20’000 personnes. Mais les députés n’ont pas tous adhéré à cette vision, et surtout à son coût: près de 900’000 fr, dont 770’000 à la charge de l’Eglise. Le budget devra donc être revu à la baisse, et le projet viser plutôt les 10’000 participants.

Actuellement, la démarche Eglise 21, visant à repenser la vision de l’Eglise, inviter les fidèles à poser des questions sur leur Eglise et son fonctionnement. Le synode réflexif de 2016, dont le budget de près de 60’000 fr n’a pas été mis en cause, aura pour objectif d’entamer la seconde partie du processus: trouver des réponses. Durant cette rencontre, les députés ainsi que quelques invités tels que des chercheurs et des jeunes participeront à des travaux de groupes.

«Berne, cité de la réforme», accueil du synode de la Communauté des Eglises protestantes en Europe et de l’assemblée des délégués de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse. Les événements seront nombreux à s’inscrivant dans le cadre du jubilé de la Réforme seront nombreux dans la capitale. Un crédit d’engagement de 300’000 francs a donc été adopté pour leur organisation.

Autre priorité pour l’Eglise bernoise dans les années à venir: le processus de réflexion du Grand Conseil bernois sur les relations Eglise-Etat. Le conseiller d’Etat et directeur des affaires ecclésiastiques est venu rassurer les députés. Si le processus vise à transférer des responsabilités de l’Etat sur l’Eglise, comme l’engagement des pasteurs, il ne s’agit pas de mesure d’économie. «20% d’économie ont été réalisés dans le domaine des Eglises au cours de dernières décennies et le Grand Conseil (législatif) a clairement dit qu’il ne voulait pas de nouvelle économie». Des contrats de prestation seront donc rédigés, encore dans le courant de la législature actuelle.