Les cadets neuchâtelois vendent leur ferme des Bayards et misent sur la Villa Yoyo
28 août 2008
Les cadets neuchâtelois se séparent avec regret de la « Ferme du bonheur », leur centre de vacances aux Bayards
Mis en vente, le bâtiment ne portera plus à l’avenir le logo des Unions chrétiennes de jeunes gens (UCJG). Une situation révélatrice de la baisse des activités unionistes» dans le canton, comme ailleurs en Suisse romande, contrebalancée par une reconversion réussie dans l’accueil quotidien des enfants de 5 à 11 ans à la Villa Yoyo. « Nous vendons ce bâtiment aujourd’hui, non-pas par besoin d’argent, mais parce qu’il n’est plus utilisé dans son but initial », explique David Lienhard, administrateur de la Ferme du bonheur pour l’Union Cadette Neuchâteloise. Acquise en 1898 alors que les troupes cadettes étaient très répandues en Suisse romande, la ferme des Bayards est le témoin d’un âge d’or désormais révolu. Cédée en 1971 par la troupe des Bayards aux Unions cadettes neuchâteloises, la Ferme du bonheur a tourné bon an mal an en accueillant des camps cadets et scouts ou encore des classes de Suisse alémanique. Mais à la fin des années 90, il a fallu adapter le centre de vacances aux demandes de confort toujours plus exigeantes, ainsi qu’aux normes cantonales et fédérales de sécurité et de protection de la jeunesse. « Nous avons dû fermer plusieurs années, souligne David Lienhard , quand nous avons réouvert, les clients n’étaient plus là, notre gérante avait subi un gros manque à gagner et ne voulait plus travailler pour nous ». La vente de la Ferme du bonheur est symbolique du déclin des activités cadettes et unionistes dans le canton, bien que quelques troupes cadettes subsistent, comme aux Ponts-de-Martel, aux Planchettes ou à Valangin.
David Lienhard fait face avec lucidité à la réalité. « Je n’ai pas d’amertume, je suis fatigué des efforts fournis. Ca fait deux ans que j’essaie de vendre ce bâtiment ». Présents chaque année avec un stand à la Fête des vendanges de Neuchâtel, les cadets neuchâtelois se voyaient contraints d’attribuer le bénéfice de leur engagement bénévole presque exclusivement à la Ferme du bonheur, pour assurer des comptes équilibrés. Une situation qui n’était plus acceptable pour David Lienhard. Une fois la Ferme du bonheur vendue, les bénéfices du stand cadet profiteront aux autres activités des troupes du canton. Les Unions rebondissent avec la Villa Yoyo Cette situation témoigne de l’adaptation des Unions cadettes à la réalité d’aujourd’hui et de leur capacité à rebondir, notamment avec la Villa Yoyo de Neuchâtel, un espace d’accueil et d’épanouissement gratuit pour enfants de 5 à 11 ans, ouvert tous les après-midi de la semaine. Encadrés de professionnels et de bénévoles, les enfants participent librement aux activités proposées, allant du jeu au bricolage en passant par la cuisine, le théâtre ou encore la peinture. La Villa Yoyo se donne pour mission d’apprendre aux enfants à vivre ensemble et à se respecter, quel que soit leur sexe, leur religion et leur origine. Une manière de perpétuer l’esprit unioniste de vie communautaire fondé sur les valeurs de partage et d’accueil dans une formule qui rencontre du succès. « Il nous arrive d’avoir plus de 40 enfants par après-midi », indique Natascha Guenot Chevroulet, animatrice responsable de la Villa Yoyo. « Ca marche très fort, c’est sur cet objectif que nous devons nous concentrer », souligne David Lienhard. Une fois la Ferme du bonheur vendue, les Unions cadettes neuchâteloises auraient l’idée d’acquérir un immeuble de rendement dans le canton et assurer, par ces loyers, un revenu régulier pour la Villa Yoyo.
Car ici aussi, les besoins financiers sont élevés. « Nous avons eu des années difficiles, mais un beau partenariat avec l’Entraide protestante (Eper) nous donne un peu de souffle. Il faut dire que même s’il qualifie notre travail de formidable, l’État ne nous alloue aucune subvention, alors qu’à Genève, l’État s’engage ». Les Unions cadettes neuchâteloises n’osent rêver pour l’heure d’ouvrir d’autres Villa Yoyo dans le canton. « Ce serait l’idéal, poursuit Natascha Guenot. Des communes nous ont approchés pour cela, mais elles ne sont pas prêts à s’engager financièrement, et nous n’avons pas les fonds suffisants de notre côté ». Créé à St-Gall en 2000, le concept s’étend en Suisse. Neuchâtel a accueilli la première Villa Yoyo romande en 2002, Genève en compte désormais deux. Vaud songe à en ouvrir une.
David Lienhard fait face avec lucidité à la réalité. « Je n’ai pas d’amertume, je suis fatigué des efforts fournis. Ca fait deux ans que j’essaie de vendre ce bâtiment ». Présents chaque année avec un stand à la Fête des vendanges de Neuchâtel, les cadets neuchâtelois se voyaient contraints d’attribuer le bénéfice de leur engagement bénévole presque exclusivement à la Ferme du bonheur, pour assurer des comptes équilibrés. Une situation qui n’était plus acceptable pour David Lienhard. Une fois la Ferme du bonheur vendue, les bénéfices du stand cadet profiteront aux autres activités des troupes du canton. Les Unions rebondissent avec la Villa Yoyo Cette situation témoigne de l’adaptation des Unions cadettes à la réalité d’aujourd’hui et de leur capacité à rebondir, notamment avec la Villa Yoyo de Neuchâtel, un espace d’accueil et d’épanouissement gratuit pour enfants de 5 à 11 ans, ouvert tous les après-midi de la semaine. Encadrés de professionnels et de bénévoles, les enfants participent librement aux activités proposées, allant du jeu au bricolage en passant par la cuisine, le théâtre ou encore la peinture. La Villa Yoyo se donne pour mission d’apprendre aux enfants à vivre ensemble et à se respecter, quel que soit leur sexe, leur religion et leur origine. Une manière de perpétuer l’esprit unioniste de vie communautaire fondé sur les valeurs de partage et d’accueil dans une formule qui rencontre du succès. « Il nous arrive d’avoir plus de 40 enfants par après-midi », indique Natascha Guenot Chevroulet, animatrice responsable de la Villa Yoyo. « Ca marche très fort, c’est sur cet objectif que nous devons nous concentrer », souligne David Lienhard. Une fois la Ferme du bonheur vendue, les Unions cadettes neuchâteloises auraient l’idée d’acquérir un immeuble de rendement dans le canton et assurer, par ces loyers, un revenu régulier pour la Villa Yoyo.
Car ici aussi, les besoins financiers sont élevés. « Nous avons eu des années difficiles, mais un beau partenariat avec l’Entraide protestante (Eper) nous donne un peu de souffle. Il faut dire que même s’il qualifie notre travail de formidable, l’État ne nous alloue aucune subvention, alors qu’à Genève, l’État s’engage ». Les Unions cadettes neuchâteloises n’osent rêver pour l’heure d’ouvrir d’autres Villa Yoyo dans le canton. « Ce serait l’idéal, poursuit Natascha Guenot. Des communes nous ont approchés pour cela, mais elles ne sont pas prêts à s’engager financièrement, et nous n’avons pas les fonds suffisants de notre côté ». Créé à St-Gall en 2000, le concept s’étend en Suisse. Neuchâtel a accueilli la première Villa Yoyo romande en 2002, Genève en compte désormais deux. Vaud songe à en ouvrir une.