Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV): Où est-ce que ça cloche ? Réponse au prochain Synode les 16 et 17 mai prochains

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Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV): Où est-ce que ça cloche ? Réponse au prochain Synode les 16 et 17 mai prochains

13 mai 2008
En octobre 2007, le Synode de l’Eglise réformée vaudoise (EERV) a demandé au Conseil synodal et au bureau du Synode de mandater un groupe extérieur à l’institution pour analyser le mécanisme des relations entre Synode, commissions et Conseil synodal, et identifier les dysfonctionnements qui posent problème et sont à l’origine de tensions internes
Mme Mireille Reymond, présidente du Tribunal des mineurs du canton de Vaud, MM. Olivier Amiguet, formateur indépendant et Gilles Petitpierre, professeur honoraire à la Faculté de droit de l’Université de Genève, ont rendu leur rapport sur l’institution. Il sera soumis au débat lors du prochain Synode.

Les auteurs du rapport relèvent des divergences importantes sur le caractère plutôt épiscopal (autorité du haut en bas) du Conseil synodal, alors que le Synode, lui, privilégie une vision synodale, donnant la suprématie à l’Assemblée. La structure forte du Conseil synodal pose problème. Egalement pointée du doigt, la culture du consensus, ce mode de fonctionnement qui veut éviter tout conflit et voit tout désaccord comme une menace. Le groupe d’analyse relève également une tendance forte à « l’esprit de clocher », en conflit avec les intérêts d’une Eglise « nomade », qui, à la suite de la désertion des temples, cherche à aller à la rencontre des gens, là où ils se trouvent. « Les flux financiers sont liés prioritairement aux intérêts de clochers dès qu’il y a enjeux de dotation, d’où des luttes de tendances », relèvent les signataires du rapport, avant d’ajouter : « Au lieu de se centrer sur ce que doit être l’Eglise de demain, on se bagarre sur le fonctionnement des structures ».

Le groupe chargé de l’analyse institutionnelle formule quelques propositions pour remédier à l’impression, assez répandue, que l’institution est pilotée à vue : il lui faut expliciter « à l’intérieur d’abord, et à l’intention du public ensuite, sa vision à moyen et long terme et son projet ecclésial ». En clair, il faut privilégier la transparence et la communication. Le rapport précise qu’il faudrait également faire mieux ressortir et renforcer les liens entre l’activité de l’Eglise comme entité cantonale et le travail dans les régions et les paroisses. Les considérations des signataires du rapport seront débattues par le Synode et prises en compte lors de la rédaction du nouveau règlement ecclésiastique, inscrite à l’ordre du jour de ce même Synode.