Etablissement de réfugiés dans les nouveaux pays membres de l’Union européenne : les perspectives d’avenir sont un facteur de succès essentiel
25 juin 2007
Etablir des réfugiés dans les nouveaux pays membres de l'Union européenne n'ira pas sans des efforts visant une meilleure intégration, avertissent des représentants des Eglises, des organisations non gouvernementales, des gouvernements ainsi que l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, réunis lors d’un séminaire à Prague
Des représentants des Eglises, des organisations non gouvernementales, des gouvernements des nouveaux pays membres de l’Union européenne en Europe centrale et du sud est ainsi que l’agence des Nations Unies pour les réfugiés se sont rencontrés lors d’un séminaire à Prague pour discuter la question de l’établissement de réfugiés dans ces régions. Le séminaire faisait partie du projet « Etablissement des réfugiés : élargir la base en Europe », qui est coordonnée par la Commission des Eglises auprès des Migrants en Europe (agence œcuménique s’occupant de migration et d’intégration, d’asile et de statut des réfugiés, ainsi que de lutte contre le racisme et la discrimination. Ses membres sont les Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes ainsi que les agences proches de ces Eglises en Europe). On entend par « établissement des réfugiés » le processus qui voit des réfugiés contraints de fuir leur pays trouver un premier refuge temporaire dans une première nation, puis s’établir dans un pays où ils trouveront une protection permanente et durable. Alors que près de 100'000 réfugiés s’établissent annuellement aux USA, au Canada et en Australie, l’Europe a peu recours à l’établissement depuis les années 1960 ; actuellement seuls six membres de l’Union européenne réalisent annuellement l’établissement de quelque 3500 réfugiés. Le séminaire a pris place dans un contexte qui voit nombre de nouveaux pays membres de l’Union européenne en Europe centrale et du Sud est revoir leur législation afin de leur permettre d’accueillir des réfugiés qui ont fui leur pays d’origine et ne trouvent qu’une protection temporaire dans une autre nation. Des représentants du Ministère tchèque de l’intérieur ont relaté leurs expériences d’accueil de réfugiés d’Ouzbékistan et de Cuba durant les dernières années grâce à des initiatives visant leur établissement, pendant que leur équivalent roumain évoquait l’idée de prévoir dans une nouvelle législation une base pour l’établissement de réfugiés en Roumanie. Des représentants d’organisations non gouvernementales hongroises ont exposé qu’une proposition de nouvelle loi sur l’asile était faite dans leur pays, qui devrait être adoptée cette semaine et prévoit un petit quota de réfugiés pouvant s’établir en Hongrie.
Les expériences faites dans tous les pays démontrent qu’un large débat sera nécessaire pour assurer le plein succès de l’établissement des réfugiés, tant du point de vue des intéressés que de celui des pays hôtes. En dépit de différences considérables selon les régions, les participants ont convenu que la mise à l’épreuve des perspectives d’avenir que peuvent avoir les réfugiés sera essentiel pour assurer le succès de leur établissement. Le Père Cristian Popescu, directeur de l’organisation non gouvernementale tchèque SOZE et membre du comité exécutif de la Commission des Eglises auprès des Migrants en Europe, explique : « Il est bon que les pays de cette région commencent à en faire davantage pour la protection des réfugiés en préparant leur établissement. Cependant, si nos pays veulent devenir de véritables foyers pour ces réfugiés, nous devons en faire davantage pour améliorer les conditions de leur intégration ».
Les expériences faites dans tous les pays démontrent qu’un large débat sera nécessaire pour assurer le plein succès de l’établissement des réfugiés, tant du point de vue des intéressés que de celui des pays hôtes. En dépit de différences considérables selon les régions, les participants ont convenu que la mise à l’épreuve des perspectives d’avenir que peuvent avoir les réfugiés sera essentiel pour assurer le succès de leur établissement. Le Père Cristian Popescu, directeur de l’organisation non gouvernementale tchèque SOZE et membre du comité exécutif de la Commission des Eglises auprès des Migrants en Europe, explique : « Il est bon que les pays de cette région commencent à en faire davantage pour la protection des réfugiés en préparant leur établissement. Cependant, si nos pays veulent devenir de véritables foyers pour ces réfugiés, nous devons en faire davantage pour améliorer les conditions de leur intégration ».