Une initiative de l'EERV
13 décembre 2005
Quelques questions à Antoine Reymond, pasteur et porte-parole du Conseil synodal de l’EERV
Comment l’Eglise réformée vaudoise a-t-elle accueilli l’initiative d’ouvrir un bistrot à la rue de l’Ale ?C’est une initiative qui est partie de l’Eglise même et qui lui revient. Nous avons franchi le pas allègrement, sans réticences. Après l’Espace culturel des Terreaux, qui est une vitrine importante, nous souhaitions disposer d’un lieu pour les jeunes, plus lausannois. C’était une carte à jouer, et nous sommes très heureux de ce choix.La fumée est bannie du nouveau bistrot, en revanche l’alcool y est servi. N’est-ce pas paradoxal ?Qu’on ne fume pas, c’est normal. La fumée est désormais proscrite de la plupart des espaces publics. Pour ce qui est de la consommation d’alcool, je n’y vois pas d’inconvénient. Nous faisons confiance à ceux qui tiennent les lieux.Qu’attend l’Eglise réformée vaudoise de cette expérience ?Nous souhaitons avoir ainsi un lieu qui joue son rôle d’accueil sur la place publique au cœur de la société, mais aussi de pouvoir montrer notre capacité d’accueil. Nous espérons de cette façon favoriser les contacts entre les différents milieux, culturels, artistiques, intellectuels ; le bistrot de la rue de l’Ale est une pièce d’un puzzle géant, à l’image de la diversité de l’Eglise. Il entre dans une conception cohérente.Pensez-vous que tous les éléments sont réunis pour conquérir les jeunes ?Sur Lausanne, il n’y a pas beaucoup d’endroits où les jeunes peuvent se rendre, où ils sont encadrés et où ils peuvent aborder les questions qui les préoccupent avec des gens formés pour ça. Le nouveau café offre ces possibilités. Je pense que les jeunes apprécieront cet endroit.