La religion médiatique, une religion de la perte et non du salut

légende / crédit photo
i
[pas de légende]

La religion médiatique, une religion de la perte et non du salut

25 août 2005
Dans sa dernière chronique hebdomadaire « Ecoutez voir » du Nouvel Observateur de cette semaine, Jean-Claude Guillebaud soutient avec pertinence que les médias dans leur ensemble sont devenus plus religieux qu’on ne le croit, notamment avec leurs grand-messes quotidiennes comme le téléjournal, et des célébrations collectives comme les grands championnats de football, les collectes humanitaires etc
« La télévision, pour ne citer qu’elle, analyse-t-il, fonctionne bien comme une Eglise, ... elle dispose de ses prêtres, diacres et sous-diacres capables d’assurer, à heures fixes, le bon déroulement des offices vespéraux. Elle occupe dans la cité la place qu’y tenait la religion au sens où l’entendait Emile Durkheim ». Et le chroniqueur de constater que la religion médiatique qui nous assiège est d’abord réactive, émotive et inquiète et « qu’elle n’est pas une religion du salut mais de la perte ».