Un attentat à Jolo menace le processus de paix au sud des Philippines

Croix submergée signalant le cimetière sous-marin sur la côte de l'île de Camiguin, près de Mindanao aux Philippines. / ©iStock/Alexpunker
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Croix submergée signalant le cimetière sous-marin sur la côte de l'île de Camiguin, près de Mindanao aux Philippines.
©iStock/Alexpunker

Un attentat à Jolo menace le processus de paix au sud des Philippines

Fabien Hunenberger
29 janvier 2019
La Chronique
L'attentat survenu dimanche au sud de l'archipel des Philippines, qui a fait 20 morts dans la cathédrale catholique de Jolo, a été revendiqué par le groupe État islamique. Les commanditaires ne résident cependant pas en Irak ou en Syrie mais sur le sol philippin.

L'attentat vraisemblablement perpétré par le groupe islamiste Abou Sayyaf intervient deux jours après l'approbation massive du référendum en faveur de la création de la région autonome de Bangsamoro, au sud de l'archipel. En 2014, le gouvernement philippin et le plus grand groupe rebelle, le Front Moro islamique de libération, étaient tombés d'accord: cette région à majorité musulmane doit disposer d'une autonomie en échange de quoi les rebelles déposent les armes, mettant ainsi fin à plusieurs décennies de conflits et des dizaines de milliers de morts. Mais Abou Sayyaf fait de la résistance et l'attentat pourrait avoir un impact lors de la seconde partie du vote, le 6 février.

 

 

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Carte des Philippines, avec en rouge, la région autonome de Bangsamoro.
© CC (by-sa) Wkimedia