Simon et Shafique Keshavjee unissent leurs voix dans un livre témoignage poignant:Message reçu cinq sur cinq, Simon !
5 décembre 2005
D’espoir en désespoir, de rémissions en rechutes, Simon, happé par la leucémie à 12 ans, raconte son douloureux parcours par le biais d’une histoire née de l’imaginaire
Un récit authentique et profond où se mêlent une apparente insouciance et la gravité des sentiments d’un enfant trop vite mûri par l’implacabilité de sa maladie. Le jeune Simon Keshavjee est parti avec l’été. Philou et les facteurs du ciel, livre posthume co-écrit avec son père pasteur, vient de paraître aux Editions Dynamots.« Simon était entre la vie et la mort. Ou peut-être entre la vie et la Vie. Il le savait. Et moi aussi » écrit son père Shafique Kesjavjee en préface du petit ouvrage qui vient de paraître aux Editions Dynamots : Philou et les facteurs du ciel.
Simon s’est éteint avec les derniers feux de l’été, le 29 août de cette année. A quelques mois de son quatorzième anniversaire, deux jours après avoir mis un point final à son manuscrit.
Sa confrontation à la maladie, ses nombreux séjours à l’hôpital l’ont conduit à faire naître une histoire imaginaire qui, en filigrane, est une transposition de son propre vécu. Elle lui a ouvert les portes de l’espoir et de l’acceptation.
La réalisation de son projet lui aura permis de traverser les derniers mois de son combat, fait d’une succession d’épisodes douloureux, épuisants, entrecoupés de rémissions et de relatif bien-être. Confiné dans un box d’isolement stérile de quelques mètres carrés, c’est là qu’il donne corps à son récit.
L’idée, qui lui est venue lors d’un de ses nombreux séjours hospitaliers, a mûri et trouvé sa concrétisation grâce à la complicité de son père, le pasteur Shafique Kesjavjee. Ce dernier rapporte : « Derrière mon masque et ma blouse de protection, je lui relisais notre manuscrit, recueillant ses remarques et suggestions avisées. Prisonniers de cette bulle, nous étions aussi pèlerins de l’imaginaire ».
Le récit trouve sa trame dans le milieu hospitalier avec en point d’accroche, la mort d’une maman. S’ensuit une longue correspondance entre le Ciel et le jeune Philou, alias Philémon hospitalisé pour une fracture de la cheville. Il faut attendre le dernier chapitre pour découvrir la clef du mystère.
L’écriture est sobre, elle ne donne pas place au tragique ou à la sensiblerie mièvre. Simon laisse transparaître une maturité exceptionnelle lorsqu’il aborde les thèmes de la séparation, de l’impuissance, de l’amour filial et maternel. Les mots touchent en profondeur mais restent légers à entendre. On retrouve aussi des traits juvéniles propres à l’âge de l’auteur, les touches d’un humour pince-sans-rire. L’ouvrage compte une centaine de pages, il se lit rapidement mais renvoie pour longtemps le lecteur à ses pensées. Le parcours du jeune leucémique laisse une note indélébile, quelque chose de doux-amer.
« Simon a vécu sur cette Terre un peu plus de 13 ans, 4980 jours exactement. Il est mort (ou né au Ciel ?) le 29 août 2005 » conclut la préface du livre.
Le jeune auteur a librement choisi de partager les bénéfices du livre entre un hôpital de Madagascar qui soigne des enfants et une association qui soutient les enfants hospitalisés par la peinture, « Les pinceaux magiques ».
Simon s’est éteint avec les derniers feux de l’été, le 29 août de cette année. A quelques mois de son quatorzième anniversaire, deux jours après avoir mis un point final à son manuscrit.
Sa confrontation à la maladie, ses nombreux séjours à l’hôpital l’ont conduit à faire naître une histoire imaginaire qui, en filigrane, est une transposition de son propre vécu. Elle lui a ouvert les portes de l’espoir et de l’acceptation.
La réalisation de son projet lui aura permis de traverser les derniers mois de son combat, fait d’une succession d’épisodes douloureux, épuisants, entrecoupés de rémissions et de relatif bien-être. Confiné dans un box d’isolement stérile de quelques mètres carrés, c’est là qu’il donne corps à son récit.
L’idée, qui lui est venue lors d’un de ses nombreux séjours hospitaliers, a mûri et trouvé sa concrétisation grâce à la complicité de son père, le pasteur Shafique Kesjavjee. Ce dernier rapporte : « Derrière mon masque et ma blouse de protection, je lui relisais notre manuscrit, recueillant ses remarques et suggestions avisées. Prisonniers de cette bulle, nous étions aussi pèlerins de l’imaginaire ».
Le récit trouve sa trame dans le milieu hospitalier avec en point d’accroche, la mort d’une maman. S’ensuit une longue correspondance entre le Ciel et le jeune Philou, alias Philémon hospitalisé pour une fracture de la cheville. Il faut attendre le dernier chapitre pour découvrir la clef du mystère.
L’écriture est sobre, elle ne donne pas place au tragique ou à la sensiblerie mièvre. Simon laisse transparaître une maturité exceptionnelle lorsqu’il aborde les thèmes de la séparation, de l’impuissance, de l’amour filial et maternel. Les mots touchent en profondeur mais restent légers à entendre. On retrouve aussi des traits juvéniles propres à l’âge de l’auteur, les touches d’un humour pince-sans-rire. L’ouvrage compte une centaine de pages, il se lit rapidement mais renvoie pour longtemps le lecteur à ses pensées. Le parcours du jeune leucémique laisse une note indélébile, quelque chose de doux-amer.
« Simon a vécu sur cette Terre un peu plus de 13 ans, 4980 jours exactement. Il est mort (ou né au Ciel ?) le 29 août 2005 » conclut la préface du livre.
Le jeune auteur a librement choisi de partager les bénéfices du livre entre un hôpital de Madagascar qui soigne des enfants et une association qui soutient les enfants hospitalisés par la peinture, « Les pinceaux magiques ».