Séminaire de culture théologique, édition 2006 : Savoir d’où l’on vient et de quoi on parle

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Séminaire de culture théologique, édition 2006 : Savoir d’où l’on vient et de quoi on parle

23 février 2006
Rendre la théologie accessible à tous, permettre aux gens de renouer avec leur héritage religieux sans crainte d’être catéchisés, offrir un lieu de parole où toutes les questions sont possibles, c’est ce que propose le séminaire de culture théologique « Croire et Comprendre » qui démarre en juin prochain
Un parcours de deux ans ouvert à tous et pour ancrer sa propre réflexion. Croire, mais à quoi ? Pertes de repères et de valeurs auxquelles se référer, analphabétisme religieux, brassages ethniques et émergence de nouvelles spiritualités ont fragilisé les identités. A l’heure de se poser des questions sur le sens de sa vie, on se sent démuni ou pour le moins perplexe. Etre protestant, catholique ou juif, cela veut dire quoi exactement ? Qu’implique cette appartenance, en quoi ces racines religieuses, qu’on méconnaît aujourd’hui, ont-elles influencé la construction de son identité et de toute la société dans laquelle on vit ?

La question aujourd’hui est de savoir où trouver une information fiable et critique, sans crainte d’être endoctriné. Plus personne ne veut des embrigadements politiques, religieux ou sectaires ni des tyrannies de la morale. On a assez donné. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne se pose pas toutes sortes de questions sur les valeurs sur lesquelles s’appuyer pour mener sa vie et construire le monde de demain. « Bien plus de gens qu’on ne croit sont en quête de sens », explique Jean-François Habermacher, directeur de Cèdres Formation, organisme rattaché à l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud, qui a son siège dans l’ancienne Faculté de théologie de l’Eglise libre de Lausanne. « Ce séminaire est une contribution protestante à la recherche de notre identité ».

Il est ouvert à tous et ne nécessite aucune connaissance particulière . Il s’adresse aux personnes désireuses d’acquérir de solides connaissances théologiques, de se réapproprier leurs racines religieuses, de clarifier leur recherche personnelle et d’approfondit leur sens de l’engagement dans la société. La formation proposée répond à une vocation typiquement réformée : à savoir montrer qu’on peut discuter de la foi, l’étudier, en rendre compte, lui opposer ses doutes, la mettre à l’épreuve de son expérience de vie. « On valorise une pédagogie active qui prend en compte le vécu des participants, » explique Jean-François Habermacher, qui est formateur d’adultes.

Au programme du séminaire, différents modules permettent de découvrir et comprendre la Bible, sa formation, son histoire et son interprétation ; d’étudier l’évolution du christianisme à travers les siècles ; de discerner les idées-forces de la foi chrétienne. Une séquence replace le christianisme parmi les autres religions. Arrivés là, les participants font le point sur le rôle et la mission des Eglises dans le monde et se familiarisent avec les défis éthiques et les débats de société actuels, euthanasie, procréation médicalement assistée, organismes génétiquement modifiés, etc. Un diplôme clôt la session qui court sur deux ans, à raison de quinze samedis par an.