Pour éviter la pénurie, il faudra former deux fois plus de pasteurs et de diacres
10 mai 2006
Selon les prévisions actuelles des églises protestantes romandes, 12 nouveaux ministres et 8 diacres seraient nécessaires chaque année pour permettre de compenser les départs et retraites
Or seule une dizaine de personnes par an accomplissent aujourd’hui la formation pastorale ou diaconale. Dès 2007, prix et stages pratiques seront proposés dans le cadre d’une campagne de relance des études de théologie.Il y a quatre ans, un rapport des responsables de ministères romands alertait les Eglises protestantes de Suisse romande sur les difficultés, à moyen terme, de trouver la relève nécessaire. Cette projection vient d’être revue : depuis 2002, quelque 50 postes de pasteurs et diacres ont été supprimés suite aux mesures d’économie entreprises par les Eglises. « Leur personnel occupe encore quelque 400 postes de travail en Suisse romande. Si l’on tient compte des quelque 20 départs enregistrés chaque année (retraites notamment), il faudrait former 12 à 14 pasteurs par an et 8 diacres. Or actuellement on ne forme que la moitié des effectifs nécessaires », constate Nicolas Cochand, responsable cantonal de ministères à l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN). En cause : le petit nombre d’étudiants inscrits en master dans les Facultés de théologie, laissant augurer de volées réduites pour l’Office protestant de formation (OPF). « Pour 2006, nous accueillons 4 candidats à la formation », confirme Olivier Favrod, modérateur de l’OPF. Cet office délivre un enseignement résidentiel commun aux futurs pasteurs romands.
Pour éviter la pénurie qui s’annonce dès 2007, il est nécessaire de doubler le nombre des personnes formées et de pouvoir compter annuellement sur une vingtaine de nouveaux pasteurs et diacres. « Cela exige aussi de donner une image plus positive du travail pastoral, en revalorisant sa dimension de contact humain », poursuit Nicolas Cochand. Ces dernières années, les diminutions de postes annoncées par les Eglises ont pu décourager les vocations. Le responsable de ministères de l’EREN relève aussi la nécessité d’établir des passerelles de formation : « De nombreuses personnes s’intéressent à réaliser un travail en Eglise vers 35 ans, un âge où elles ne peuvent envisager 5 ans d’études. Il faudrait élargir le champ d’activité du diaconat et intégrer plus de formations en cours d’emploi ».
Dès l’an prochain, plusieurs initiatives viseront à relancer l’intérêt pour les études de théologie. A l’image de la campagne lancée en 2004 à Bâle, Berne et Zurich, un site internet présentera l’offre des Facultés romandes et donnera des informations sur différents projets. Un prix récompensant un travail de maturité portant sur une question religieuse, d’une valeur de 500 francs, sera décerné par les Eglises cantonales, tandis que des stages d’une semaine, destinés à découvrir le métier de pasteur seront proposés. Parallèlement, dès l’an prochain, des « cafés de l’Université » devront permettre d’améliorer les contacts avec les gymnases, en organisant des débats sur une question religieuse et en sollicitant la participation d’enseignants de théologie. Les contacts avec d’autres milieux professionnels (ressources humaines, radio, presse écrite) seront développés pour permettre aux théologiens ne souhaitant pas entreprendre une formation pastorale d’y faire un stage. Enfin, une campagne de promotion, lancée en avril, vise à mieux faire connaître le master en théologie auprès des universités européennes n’offrant pas une telle formation dans le cadre d’une Faculté d’Etat.
Pour éviter la pénurie qui s’annonce dès 2007, il est nécessaire de doubler le nombre des personnes formées et de pouvoir compter annuellement sur une vingtaine de nouveaux pasteurs et diacres. « Cela exige aussi de donner une image plus positive du travail pastoral, en revalorisant sa dimension de contact humain », poursuit Nicolas Cochand. Ces dernières années, les diminutions de postes annoncées par les Eglises ont pu décourager les vocations. Le responsable de ministères de l’EREN relève aussi la nécessité d’établir des passerelles de formation : « De nombreuses personnes s’intéressent à réaliser un travail en Eglise vers 35 ans, un âge où elles ne peuvent envisager 5 ans d’études. Il faudrait élargir le champ d’activité du diaconat et intégrer plus de formations en cours d’emploi ».
Dès l’an prochain, plusieurs initiatives viseront à relancer l’intérêt pour les études de théologie. A l’image de la campagne lancée en 2004 à Bâle, Berne et Zurich, un site internet présentera l’offre des Facultés romandes et donnera des informations sur différents projets. Un prix récompensant un travail de maturité portant sur une question religieuse, d’une valeur de 500 francs, sera décerné par les Eglises cantonales, tandis que des stages d’une semaine, destinés à découvrir le métier de pasteur seront proposés. Parallèlement, dès l’an prochain, des « cafés de l’Université » devront permettre d’améliorer les contacts avec les gymnases, en organisant des débats sur une question religieuse et en sollicitant la participation d’enseignants de théologie. Les contacts avec d’autres milieux professionnels (ressources humaines, radio, presse écrite) seront développés pour permettre aux théologiens ne souhaitant pas entreprendre une formation pastorale d’y faire un stage. Enfin, une campagne de promotion, lancée en avril, vise à mieux faire connaître le master en théologie auprès des universités européennes n’offrant pas une telle formation dans le cadre d’une Faculté d’Etat.