Usines à papier contestées en Uruguay et en Argentine : les Eglises proposent leur médiation

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Usines à papier contestées en Uruguay et en Argentine : les Eglises proposent leur médiation

16 mars 2006
Des responsables d'Eglise d'Argentine et d'Uruguay proposent leur médiation dans le conflit qui oppose les deux pays au sujet de la construction de deux usines à papier à Fray Bentos, en Uruguay
Les responsables religieux déplorent l'antagonisme croissant entre les deux nations. Les Eglises sont appelées à laisser de côté l'égoïsme qui détruit les relations humaines". Le président argentin Nestor Kirchner et le président uruguayen Tabare Vasquez ont décidé le 11 mars de suspendre les travaux de construction des usines tant qu'une étude indépendante sur l'environnement ne sera pas réalisée. Les deux leaders se sont rencontrés au Chili pour l'installation de la nouvelle présidente Michelle Bachelet. Des défenseurs de l'environnement ont organisé des manifestations et dressé des barrages routiers, avec l'aide du mouvement Greenpeace. Selon eux, malgré les assurances des entreprises et des gouvernements, les déchets chimiques et organiques résultant de la production de pulpe de bois auront un effet nuisible sur l'environnement. Le conflit a éclaté après l'annonce du groupe finlandais Botnia de commencer la construction d'une usine qui coûtera environ 1.1 milliard de dollars et aura une capacité de production d'un million de tonnes de pulpe d'eucalyptus blanchie. La production devrait commencer dans les premiers mois de 2007. La deuxième fabrique serait construite par la firme espagnole Ence, la plus grande compagnie de bois d'eucalyptus d'Europe et le deuxième fabricant de pulpe à partir d'eucalyptus. En ce a commencé à investir en Uruguay en 1990, en achetant des terres et en plantant 50 000 hectares d'eucalyptus pour ses usines de papier en Espagne. "Des études scientifiques ont montré clairement que ces usines de production de pulpe auront des effets graves sur les écosystèmes locaux", a averti le biologiste uruguayen Oscar Gall. Il est l'un des 60 scientifiques ayant signé une lettre de protestation adressée au gouvernement uruguayen qui a autorisé le projet.