Forum mondial de l'eau : un bien qu'on ne peut privatiser
16 mars 2006
Forum mondial de l'eau : un bien commun social et culturelLe 4e Forum Mondial de l'eau, principale conférence internationale sur l'eau, débute le 16 mars à Mexico
Alliance Sud, la communauté de travail des oeuvres d'entraide Swissaid, Action de Carême, Pain Pour le Prochain, Helvetas, Caritas et l’Eper, demande à la délégation suisse de s'engager pour le droit à l'eau comme droit de l'Homme lors de la rencontre ministérielle. « L'eau est la base de toute vie et ne doit pas être transformée en marchandise », déclare Pepo Hofstetter, représentant d'Alliance Sud au Forum et aux manifestations parallèles des ONG. Pour protéger l'eau comme bien commun, Alliance Sud demande à la délégation suisse de soutenir ces trois revendications :
La Suisse doit s'engager pour que le droit à l'eau figure dans la déclaration ministérielle comme droit de l'Homme. Elle doit intervenir pour que l'approvisionnement public en eau soit renforcé et amélioré dans les pays en développement, comme alternative aux privatisations. Cela, par exemple, à travers des partenariats entre entreprises publiques. La Suisse doit s'engager pour que l'eau soit considérée non comme un bien économique, mais comme un bien social et culturel. Elle ne doit donc pas devenir partie intégrante des accords commerciaux internationaux, comme ceux de l'OMC par exemple. Le Forum Mondial de l'eau est organisé par le Conseil Mondial de l'eau, dans lequel les entreprises privées ont un poids important. Le dernier Forum de 2003 à Kyoto (Japon) a mis fortement l'accent sur la privatisation de l'approvisionnement en eau, seule voie, selon lui, permettant de mobiliser assez de capital pour améliorer l'accès à l'eau dans les pays en développement. La Suisse officielle a épousé cette vision et promeut depuis lors avec verve les avantages des partenariats avec les entreprises privées (lesdits « partenariats public-privé »). En réalité, les multinationales de l'eau, actives dans de nombreuses villes du Sud se sont avérées incapables d'améliorer l'approvisionnement. Ces dernières années, elles ont même eu tendance à se retirer, d'une part, parce que leurs gains étaient en-dessous de leurs attentes, d'autre part, parce que leurs activités se heurtaient en partie à la résistance massive des populations concernées
La Suisse doit s'engager pour que le droit à l'eau figure dans la déclaration ministérielle comme droit de l'Homme. Elle doit intervenir pour que l'approvisionnement public en eau soit renforcé et amélioré dans les pays en développement, comme alternative aux privatisations. Cela, par exemple, à travers des partenariats entre entreprises publiques. La Suisse doit s'engager pour que l'eau soit considérée non comme un bien économique, mais comme un bien social et culturel. Elle ne doit donc pas devenir partie intégrante des accords commerciaux internationaux, comme ceux de l'OMC par exemple. Le Forum Mondial de l'eau est organisé par le Conseil Mondial de l'eau, dans lequel les entreprises privées ont un poids important. Le dernier Forum de 2003 à Kyoto (Japon) a mis fortement l'accent sur la privatisation de l'approvisionnement en eau, seule voie, selon lui, permettant de mobiliser assez de capital pour améliorer l'accès à l'eau dans les pays en développement. La Suisse officielle a épousé cette vision et promeut depuis lors avec verve les avantages des partenariats avec les entreprises privées (lesdits « partenariats public-privé »). En réalité, les multinationales de l'eau, actives dans de nombreuses villes du Sud se sont avérées incapables d'améliorer l'approvisionnement. Ces dernières années, elles ont même eu tendance à se retirer, d'une part, parce que leurs gains étaient en-dessous de leurs attentes, d'autre part, parce que leurs activités se heurtaient en partie à la résistance massive des populations concernées