Conférence autour du Cantique des cantiques

Extrait du tableau Le Cantique des Cantiques n°2 d'Egon Tschirch, 1923 / ©Egon Tschirch, CC BY-SA 3.0 DE Wikimedia Commons
i
Extrait du tableau Le Cantique des Cantiques n°2 d'Egon Tschirch, 1923
©Egon Tschirch, CC BY-SA 3.0 DE Wikimedia Commons

Conférence autour du Cantique des cantiques

Relation
La théologienne Thérèse Glardon viendra parler de son dernier ouvrage consacré au texte le plus passionné de la Bible. Rendez-vous fin septembre à Bôle.

Incontournable lors des mariages, le Cantique des cantiques est un texte qui symbolise l’amour par excellence. Combien d’unions ont été célébrées en incluant l’un ou l’autre passage de ce texte lyrique empli de poésie, qui détonne parmi les livres bibliques. Le mettre en lumière est plus qu’une évidence pour la pasteure Nicole Rochat, responsable du secteur cantonal couples, enfance et familles de l’EREN, qui propose régulièrement des ateliers pour couples traitant d’amour, d’engagement et de sexualité. «A l’heure du mariage pour tous, il me semble intéressant de revisiter ce texte omniprésent dans les bénédictions d’union de notre Eglise, qui célèbre l’amour entre deux êtres, et d’en dégager des pistes adaptées à de futures liturgies.»

Au-delà de cette question, la pasteure aime également souligner l’aspect très charnel du Cantique. Un texte trop souvent spiritualisé à l’excès, pour parler de l’amour de Dieu envers l’humanité, alors qu’en première lecture il est question avant tout de la passion teintée d’érotisme entre un homme et une femme. Cette attirance entre deux êtres mérite d’être prise en compte pour ce qu’elle est avant que l’on en fasse quelque chose de plus abstrait, sans bien sûr nier cet aspect.

Pour Nicole Rochat, l’essentiel du Cantiques des cantiques réside dans la célébration de l’histoire de deux êtres qui s’aiment passionnément et dans une entière égalité. Propos largement développé par l’auteure. Alors qu’à l’époque de sa rédaction le contexte sociétal confinait la femme dans le rôle subalterne de domestique et de reproductrice, le texte véhicule le désir féminin comme moteur de l’intrigue. S’en dégage un espace où chacun des deux partenaires peut devenir pleinement lui-même ou elle-même, en demeurant profondément libre, sans aucune emprise ni mainmise sur l’autre. Le tout dans une adorable subversion aux accents érotiques.

Conférence de Thérèse Glardon

Me 28 septembre, 20h, maison de paroisse de Bôle.