Des cours se multiplient pour aider les couples à tenir le cap
12 février 2004
Week-ends et sessions destinés aux couples se multiplient
Une surenchère qui s’explique par le nombre croissant d’unions qui péclotent. Ces coups de pouce, imaginés par des associations proches des Eglises, ont un but préventif : rétablir une vraie communication entre les partenaires, quand le quotidien a eu raison de l’enthousiasme des débuts. Souvent, ça marche. Plutôt que de claironner que le couple va mal et que le nombre de divorces augmente de façon alarmante, des associations issues des Eglises ont choisi de réagir et de proposer une aide concrète pour aider les conjoints, mariés ou non, croyants ou pas, à mieux s’écouter réciproquement, à communiquer et à reprendre leur souffle pendant qu’il en est encore temps. Elles ont mis sur pied une série de sessions collectives au cours desquelles les couples travaillent en tête à tête les questions posées à tous lors d’une présentation, dans une ambiance chaleureuse et bienveillante. C’est ce que que propose notamment le mouvement catholique « Vivre et aimer », né aux Etats-Unis en 1967 sous l’impulsion d’un Jésuite espagnol, le père Calvo, et présent dans une centaine de pays. Ouvert à toutes les confessions et à tous les couples, les week-ends « Vivre et aimer » offrent des outils pour permettre aux partenaires de faire le point, de mener dans l’intimité une réflexion sur leurs fragilités et leurs richesses, de chercher à mieux dialoguer et renouveler leurs engagements.
Quand ils ont découvert cette approche pédagogique du couple, après vingt ans de mariage, les Lausannois Antoinette et Jacques Aenishänslin ont été enthousiasmés. Ayant trouvé les moyens de donner à leur couple un nouvel élan, ils se sont à leur tour engagés à promouvoir des sessions. L’une d’elles vient d’avoir lieu à Bex, d’autres suivront un peu partout en Suisse romande, notamment à Montana, Delémont et en fin d’année à Genève. Ils précisent d’emblée que ces week-ends ne sont en aucun cas une thérapie pour les couples en crise, mais s’adressent à tous ceux qui, pris par la routine, sentent que « ça n’est plus comme avant », que leur amour s’enlise, que la désillusion menace leur union, qu’il faudrait faire quelque chose pour repartir d’un meilleur pied. Le but de chaque week-end : apprendre à mieux communiquer, à dire ses sentiments, à repérer des frustrations et des blessures qui viennent du passé et ne pas les attribuer systématiquement à la vie en couple, à lâcher prise, à baisser les masques et oser la confiance. Au cours de ces sessions de deux jours d’où les participants ressortent souvent « épuisés mais renouvelés », ils découvrent que d’autres vivent parfois les mêmes difficultés. Une façon de redonner à ses problèmes des proportions moins inquiétantes. Des amitiés et des complicités se créent. Chaque week-end est suivi d’une dizaine de rencontres pour approfondir le cheminement entrepris. Ce travail est tout bénéfice pour la famille : « Si les parents vont bien, les enfants vont mieux ! », remarque Antoinette Aenishänslin.Redémarrer d’un bon piedL’Association Oïkos propose également des week-ends pour les couples qui souhaitent travailler leur relation. L’association a pour objectif de mettre au bénéfice des Eglises de toutes dénominations et des œuvres chrétiennes un ministère consacré particulièrement aux couples et aux familles. Christian Reichel, pasteur de la Fraternité chrétienne affiliée à la Fédération des Eglises et organisations évangéliques (FREOE), est l'un des animateurs de ces rencontres pour couples organisées sous l’égide d’ Oïkos. Différents thèmes sont abordés au cours de ces rencontres : après une réflexion sur le mariage dans une perspective biblique, qui sert de fondement à tout le module, chaque couple aborde en tête à tête les questions posées, liées à la communication, à la vocation des conjoints, à la sexualité, à la prière, au thème de la filiation, aux finances. A l’enseignement succèdent des moments de partage à deux, puis en groupe. « Je ne suis pas là pour sauver les couples de la faillite mais pour les aider à redémarrer ou à trouver une porte de sortie, et mon travail est celui d'iun conseiller conjugal et non d'un pasteur ». Christian Reichel anime également des cours de préparation pour des conseillers en mariage, qui vont par la suite d’offrir aux fiancés un cheminement préparatoire, histoire de ne pas flancher au premier coup de Trafalgar.
Jeunesse en Mission (JEM) pour sa part, organise partout en Suisse romande des sessions intitulées « Elle et Lui, un couple, ça se construit », réparties sur sept soirées en tête à tête, avec repas à la clé et convivialité assurée, sur le modèle des cours Alpha. Suit le visionnage d’une vidéo à but pédagogique, ensuite que le couple s’embarque de façon individuelle dans un dialogue sur les thèmes et les questions proposés, « fondements du mariage, argent, sexualité, beaux-parents, familles étendues, mots d’amour ». L’intimité de chaque couple est respectée. « On offre spontanément un appui aux couples qui le demandent pendant les cours, mais c’est tout à fait ponctuel. Nous n’offrons aucun conseil systématique ! » précise Paul Marsh, responsable du ministère Ressources pour la famille de Jeunesse en Mission.
Quand ils ont découvert cette approche pédagogique du couple, après vingt ans de mariage, les Lausannois Antoinette et Jacques Aenishänslin ont été enthousiasmés. Ayant trouvé les moyens de donner à leur couple un nouvel élan, ils se sont à leur tour engagés à promouvoir des sessions. L’une d’elles vient d’avoir lieu à Bex, d’autres suivront un peu partout en Suisse romande, notamment à Montana, Delémont et en fin d’année à Genève. Ils précisent d’emblée que ces week-ends ne sont en aucun cas une thérapie pour les couples en crise, mais s’adressent à tous ceux qui, pris par la routine, sentent que « ça n’est plus comme avant », que leur amour s’enlise, que la désillusion menace leur union, qu’il faudrait faire quelque chose pour repartir d’un meilleur pied. Le but de chaque week-end : apprendre à mieux communiquer, à dire ses sentiments, à repérer des frustrations et des blessures qui viennent du passé et ne pas les attribuer systématiquement à la vie en couple, à lâcher prise, à baisser les masques et oser la confiance. Au cours de ces sessions de deux jours d’où les participants ressortent souvent « épuisés mais renouvelés », ils découvrent que d’autres vivent parfois les mêmes difficultés. Une façon de redonner à ses problèmes des proportions moins inquiétantes. Des amitiés et des complicités se créent. Chaque week-end est suivi d’une dizaine de rencontres pour approfondir le cheminement entrepris. Ce travail est tout bénéfice pour la famille : « Si les parents vont bien, les enfants vont mieux ! », remarque Antoinette Aenishänslin.Redémarrer d’un bon piedL’Association Oïkos propose également des week-ends pour les couples qui souhaitent travailler leur relation. L’association a pour objectif de mettre au bénéfice des Eglises de toutes dénominations et des œuvres chrétiennes un ministère consacré particulièrement aux couples et aux familles. Christian Reichel, pasteur de la Fraternité chrétienne affiliée à la Fédération des Eglises et organisations évangéliques (FREOE), est l'un des animateurs de ces rencontres pour couples organisées sous l’égide d’ Oïkos. Différents thèmes sont abordés au cours de ces rencontres : après une réflexion sur le mariage dans une perspective biblique, qui sert de fondement à tout le module, chaque couple aborde en tête à tête les questions posées, liées à la communication, à la vocation des conjoints, à la sexualité, à la prière, au thème de la filiation, aux finances. A l’enseignement succèdent des moments de partage à deux, puis en groupe. « Je ne suis pas là pour sauver les couples de la faillite mais pour les aider à redémarrer ou à trouver une porte de sortie, et mon travail est celui d'iun conseiller conjugal et non d'un pasteur ». Christian Reichel anime également des cours de préparation pour des conseillers en mariage, qui vont par la suite d’offrir aux fiancés un cheminement préparatoire, histoire de ne pas flancher au premier coup de Trafalgar.
Jeunesse en Mission (JEM) pour sa part, organise partout en Suisse romande des sessions intitulées « Elle et Lui, un couple, ça se construit », réparties sur sept soirées en tête à tête, avec repas à la clé et convivialité assurée, sur le modèle des cours Alpha. Suit le visionnage d’une vidéo à but pédagogique, ensuite que le couple s’embarque de façon individuelle dans un dialogue sur les thèmes et les questions proposés, « fondements du mariage, argent, sexualité, beaux-parents, familles étendues, mots d’amour ». L’intimité de chaque couple est respectée. « On offre spontanément un appui aux couples qui le demandent pendant les cours, mais c’est tout à fait ponctuel. Nous n’offrons aucun conseil systématique ! » précise Paul Marsh, responsable du ministère Ressources pour la famille de Jeunesse en Mission.