Le film de Mel Gibson à l’épreuve du public
19 février 2004
On va enfin pouvoir juger sur pièce. Ce 25 février, mercredi des Cendres, aux Etats-Unis mais aussi au Canada en Australie et en Nouvelle-Zélande, « The Passion » sort sur les écrans
Après des mois de controverse (voir notre article d’août 2003), le film de Mel Gibson consacré aux douze dernières heures de la vie du Christ devrait remporter un joli succès commercial, les spécialistes d’Hollywood prévoient une recette de 25 millions de dollars durant la première semaine de projection, soit l’équivalent de la somme déboursée par Gibson lui-même pour le tournage.
Pour ses défenseurs, essentiellement issus des milieux évangéliques et d’une partie des catholiques, l’œuvre de l’acteur américain, catholique romain traditionaliste, parle avec « puissance et émotion de l’amour de Dieu pour tous les hommes » et de la mort de Jésus, « dont est responsable l’ensemble de l’humanité ». Selon ses détracteurs, consciemment ou non, le script alimente l’antisémitisme à travers un réalisme outrancier doublé de la violence habituelle des « blockbusters » produits par l’acteur (flagellation et montée au Calvaire interminables) ; mais surtout en raison de quelques erreurs grossières d’interprétation des Ecritures (le chef des prêtres juifs manipulant un Ponce Pilate bienveillant). Fort de cette crainte, la Commission américaine de relations interconfessionnelles vient de publier un guide de réflexion autour du film. Interrogée par Associated Press, l’actrice juive d’origine roumaine Maia Morgenstern, qui incarne Marie, a nié tout élément antisémite, estimant que le film montrait plutôt la « manipulation du peuple par ses dirigeants ». Quant à la star, elle évoque une « œuvre porteuse de foi, d’espoir, d’amour et de pardon ».
D’après la production de ce film à gros budget tourné en Italie avec notamment James Caviezel et Monica Belluci, « The Passion » arrivera en Europe fin mars (Grande-Bretagne et Irlande), puis le 7 avril en Italie, et seulement en juin en France. Aucune date n’est encore communiquée pour la Suisse. On se réjouit puisque rares sont ceux qui parlent en connaissance de cause. D’ailleurs, nul ne sait quelle version verront les spectateurs, plusieurs scènes des premiers rushs ayant déjà été supprimées. Le mystère a été bien gardé : ainsi, le long-métrage n’a pas fait l’objet d’une présentation à la presse, et seuls de rares privilégiés l’ont vu, choisis par la réalisation. Parmi eux, le célèbre évangéliste Billy Graham a pleuré lors de la projection d’un film « qui contient l’équivalent d’une vie de sermons ». Le Pape, pour sa part, aurait murmuré en privé : « C’est ainsi que ça s’est passé ».
Pour ses défenseurs, essentiellement issus des milieux évangéliques et d’une partie des catholiques, l’œuvre de l’acteur américain, catholique romain traditionaliste, parle avec « puissance et émotion de l’amour de Dieu pour tous les hommes » et de la mort de Jésus, « dont est responsable l’ensemble de l’humanité ». Selon ses détracteurs, consciemment ou non, le script alimente l’antisémitisme à travers un réalisme outrancier doublé de la violence habituelle des « blockbusters » produits par l’acteur (flagellation et montée au Calvaire interminables) ; mais surtout en raison de quelques erreurs grossières d’interprétation des Ecritures (le chef des prêtres juifs manipulant un Ponce Pilate bienveillant). Fort de cette crainte, la Commission américaine de relations interconfessionnelles vient de publier un guide de réflexion autour du film. Interrogée par Associated Press, l’actrice juive d’origine roumaine Maia Morgenstern, qui incarne Marie, a nié tout élément antisémite, estimant que le film montrait plutôt la « manipulation du peuple par ses dirigeants ». Quant à la star, elle évoque une « œuvre porteuse de foi, d’espoir, d’amour et de pardon ».
D’après la production de ce film à gros budget tourné en Italie avec notamment James Caviezel et Monica Belluci, « The Passion » arrivera en Europe fin mars (Grande-Bretagne et Irlande), puis le 7 avril en Italie, et seulement en juin en France. Aucune date n’est encore communiquée pour la Suisse. On se réjouit puisque rares sont ceux qui parlent en connaissance de cause. D’ailleurs, nul ne sait quelle version verront les spectateurs, plusieurs scènes des premiers rushs ayant déjà été supprimées. Le mystère a été bien gardé : ainsi, le long-métrage n’a pas fait l’objet d’une présentation à la presse, et seuls de rares privilégiés l’ont vu, choisis par la réalisation. Parmi eux, le célèbre évangéliste Billy Graham a pleuré lors de la projection d’un film « qui contient l’équivalent d’une vie de sermons ». Le Pape, pour sa part, aurait murmuré en privé : « C’est ainsi que ça s’est passé ».