Où sont les femmes dans le processus de paix ?
15 avril 2004
"Ou bien les femmes sont les victimes des conflits civils, ou bien elles bénéficient des efforts humanitaires, mais elles ne sont pas des partenaires au plein sens du terme, ni des participantes sur pied d’égalité» dans le cadre du processus de paix, affirme Sarah Shteir, membre de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté
Qui intervint au grand rassemblement œcuménique féminin convié à New-York par le Conseil œcuménique des Eglises (COE). La première journée du colloque a été très largement consacrée aux travaux de l’ONU et en particulier à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant les femmes, la paix et la sécurité. Ce texte, publié juste avant le début de la Décennie des Nations Unies pour la paix en 2001, «demande instamment aux Etats membres de faire en sorte que les femmes soient davantage représentées à tous les niveaux de prise de décisions» en ce qui concerne le processus de paix, et «prie le secrétaire général de communiquer aux Etats membres des directives et éléments de formation concernant la protection, les droits et les besoins particuliers des femmes». Article qui n’est absolument pas pris en compte. malgré le soutien déterminé apporté par Kofi Annan à cette résolution, les pays continuent d’agir comme si les femmes étaient invisibles. Le problème tient en partie au fait «qu’il n’y a pas d’échéancier ni de date butoir explicite dans la résolution 1325 qui soient contraignants pour les Etats membres. « Pour la plupart des agences de l’ONU, la résolution 1325 n’existe pas, dénonce Sarah Shteir, elle n’est pas intégrée à leur mission ou à leur travail quotidien.»