« J’avais besoin d’un encadrement total aussi bien à l’école qu’en dehors », explique-t-elle. Au début, elle vit difficilement le fait d’être éloignée de ses parents. « Mais, après quelques jours, je me suis sentie plus apaisée. Je pouvais enfin souffler car j’étais loin des conflits qui déchiraient mes parents », témoigne-t-elle. L’école devient alors un havre de paix où elle retrouve ses préoccupations d’enfant. Les parents de Nathalie ne sont ni pratiquants ni croyants. Lorsqu’elle arrive à Saint-Cergue, elle s'intéresse aux questions spirituelles par le biais du cours d’histoire de la religion. Elkle avoue n'avoir jamais été forcée à adhérer à quoi que ce soit . L’esprit d’ouverture et les choix personnels qu'on l'encourage à faire sont des dimensions fondamentales. Sur le plan scolaire, ce séjour lui a permis de réaliser qu’elle était capable de prendre en main sa destinée. « L’équipe qui m’encadrait, a réussi à faire sortir le meilleur de moi-même », raconte-t-elle. Un changement qu’elle a bien ressenti : « J’avais l’impression que dans mon ancienne école, on me destinait au mieux à une carrière de vendeuse non qualifiée alors qu’à Saint-Cergue les enseignants ont posé sur moi un regard neuf ». Selon elle, les activités sportives l’ont aussi aidée à reprendre confiance. Libérée de cette image négative, elle commence à 16 ans un apprentissage de fleuriste qu’elle a réussi. Aujourd’hui, elle est responsable d’un magasin de fleurs.