Les Eglises parviendront-elles à une reconnaissance mutuelle du baptême ?

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Les Eglises parviendront-elles à une reconnaissance mutuelle du baptême ?

5 août 2004
Pour les Eglises chrétiennes, la reconnaissance mutuelle du baptême ouvrira-t-elle la voie à l'unité de l'Eglise? Telle est la question actuellement débattue par des théologiens et les responsables religieux de toutes les grandes traditions chrétiennes qui se sont retrouvés en Malaisie pour participer à la réunion de la Commission de Foi et constitution du Conseil oecuménique des Eglises (COE)
Pour le père catholique romain Jorge Scampini, un professeur d'université argentin, « les efforts en vue de la reconnaissance mutuelle du baptême sont une étape sur la voie de la reconnaissance et de la communion totales ». L'Eglise catholique romaine n'est pas membre du COE, mais elle compte depuis 1968 des représentants officiels au sein de la Commission de Foi et constitution dont l'objectif est le dialogue pour surmonter les différences et la promotion de l'unité de l'Eglise. Le baptême, une cérémonie religieuse avec immersion ou aspersion d'eau, est considéré dans tout le monde chrétien comme un commandement de Jésus en même temps que le rite initiatique fondamental qui marque l'entrée dans l'Eglise. De nombreuses communautés acceptent aujourd'hui la validité du baptême des autres Eglises. Si ceci était officiellement reconnu, ce pourrait être, comme beaucoup l'espèrent, un pas vers l'unité des Eglises. L'an dernier, le pasteur Konrad Raiser, alors secrétaire général du COE, avait déclaré qu'une avancée plus importante vers l'unité serait obtenue en mettant l'accent sur le baptême, plutôt que sur l'Eucharistie, le sacrement qui commémore le dernier repas de Jésus. Ce serait « une révolution copernicienne dans le dialogue oecuménique s'il existait entre les Eglises une reconnaissance mutuelle authentique du baptême », avait alors affirmé le pasteur Raiser.