Trois facultés de théologie pour un grand campus universitaire romand

légende / crédit photo
i
[pas de légende]

Trois facultés de théologie pour un grand campus universitaire romand

12 novembre 2004
Préserver la diversité romande et tirer le meilleur parti de la répartition des compétences entre les trois Facultés de théologie de Genève, Lausanne et Neuchâtel, tel est le défi qu’est en train de relever le Conseil de la Fédération des Facultés de théologie
Résultat : la création d’un grand campus romand et des étudiants en prise avec la réalité du terrain. Le point avec Daniel Marguerat.

« L’attribution de pôles de qualité à chacune des Facultés permet à la théologie d’être présente dans les trois universités », se réjouit Daniel Marguerat, le président du Conseil, doyen de la Faculté de théologie de Lausanne qui pilote la restructuration. Le professeur lausannois estime qu’une interrogation sur le religieux dans l’approche des sciences humaines est tout à fait indispensable pour comprendre la société et la culture contemporaines. Il rappelle qu’une majorité des étudiants qui suivent des cours dispensés par les Facultés de théologie et remplissent les auditoires viennent d’autres Facultés, (des Lettres, des Sciences Sociales et Politiques et de la Haute Ecole Pédagogique (HEP). A Lausanne par exemple, les cours des sciences des religions font salle comble.

Le partage des tâches et des compétences décidé par la Convention signée en septembre passé, doit permettre aux Facultés d’être compatibles avec la réforme européenne dite de Bologne. Ainsi l’enseignement des sciences bibliques et des religions revient à la Faculté de théologie de Lausanne, alors que celui de la systématique, de l’éthique et de l’histoire du christianisme est attribué à l’Université de Genève, la formation pratique des futurs pasteurs étant dévolue à Neuchâtel. Depuis octobre, seules les Universités de Lausanne et de Genève accueillent des étudiants du premier cycle (jusqu’au Bachelor). A partir de la quatrième année, les trois Facultés dispenseront un Master commun avec cinq options possibles et tous ceux qui se destinent au ministère passeront obligatoirement par l’Université de Neuchâtel.

Des étudiants en contact avec le terrain

« On a profité de cette réorganisation pour instaurer un important changement didactique : les étudiants qui se destinent au pastorat sortiront des murs de l’Université, explique Daniel Marguerat. En effet, l’enseignement de la théologie pratique, concentré à Neuchâtel, se fait désormais en interaction avec les activités des Eglises et en collaboration étroite avec le nouvel Office Protestant de Formation (OFP) basé à Neuchâtel, qui assure la formation permanente des pasteurs et diacres de Suisse Romande. « Les étudiants mèneront une réflexion universitaire basée sur l’expérience et l’observation sur le terrain.