5 janvier, journée de deuil national :L'Entraide Protestante de Suisse (EPER) aux côtés des victimes du raz-de-marée au sud de l'Inde
4 janvier 2005
Quelques heures après le raz-de-marée qui a dévasté l’Asie du Sud et fait plus de 140'000 morts, l’Entraide protestante de Suisse romande (EPER) distribuait déjà dans le sud de l’Inde, repas chauds, eau potable, médicaments, nattes et bâches, grâce à son partenaire de longue date, CASA, une organisation humanitaire réunissant 24 Eglises indiennes
Elle vient de dépêcher au Tamil Nadu son spécialiste de l’aide d’urgence, Rolf Stocker, qui coordonne les secours et met sur pied une politique d’aide à long terme. Interview.Grâce à son partenaire Casa, oeuvre d’entraide locale, l’EPER a pu apporter une aide d’urgence quelques heures déjà après la catastrophe. Actuellement elle poursuit son travail au Tamil Nadu, dans les districts de Cuddalore et Nagapattinam, dont les côtes ont été balayées par le raz-de-marée. Elle apporte une aide d’urgence et de proximité à 4500 familles sans abri qui tentent de survivre. Bien implantée dans la région avec son partenaire CASA (Church Auxiliary for Social Action), l’œuvre d’entraide suisse peut travailler efficacement, alors même que l’Etat indien a décliné toute aide internationale. Rolf Stocker est arrivé sur place dimanche. Il est effaré par l’étendue du désastre. Il raconte :
- Même lors du tremblement de terre qui avait touché le Gujarat, et où je m’étais rendu à l’époque pour le CICR, je n’avais jamais vu autant de détresse, de dégâts, de victimes! C’est terrible. Des femmes qui ont tout perdu, leur famille et leurs peu de biens, regardent dans le vague, des gros bateaux ont été fracassés sur la plage, les morts sont recouverts par le sable, les maisons sont détruites, les familles séparées, dispersées. C’est hallucinant.Quelle aide immédiate pouvez-vous apporter aux familles sinistrées ?Nous avions des réserves de vivres, d’eau, de bâches, de médicaments et de vêtements sur place, mais aussi des jerrycans, des bougies, des ustensiles de cuisine indispensables pour les familles qui ont tout perdu. Dans un premier temps, nous avons organisé la distribution dans des abris qui avaient été construits avec le soutien de l’EPER et de la Chaîne du Bonheur après le typhon qui avait ravagé la région en 1977. Ces abris offrent une protection appréciable aux victimes du raz-de-marée. Il faut absolument tenter de coordonner l’aide apportée, car la situation sur place est tellement chaotique. Mais il faut souligner l’attitude des gens ici : tout le monde s’est uni, au-delà des divisions habituelles de la société indienne, pour apporter aide et soutien aux sinistrés. A moyen terme, il est prévu de lancer la reconstruction. Il va falloir offrir aux sinistrés du matériel de construction pour bâtir leur maison, il faudra fournir aux pêcheurs des bateaux pour qu’ils puissent retrouver leur gagne-pain, des outils aratoires et des semences pour les paysans pour qu’ils puissent se remettre au travail pour faire vivre leur famille. La construction de protections contre les typhons est également prévue.Qu’aimeriez-vous dire aux gens, ici, en Suisse, qui vont honorer la mémoire des disparus ce mercredi 5 janvier, déclaré journée nationale de deuil, et qui participeront au lancement de la collecte de la Chaîne du Bonheur ? D’abord un immense merci pour les dons qui ont déjà été faits. J’aimerais aussi rappeler que l’aide aux plus démunis à travers le monde entier est absolument indispensables sur le long terme, et non pas seulement lors de crises, car ce sont eux qui sont toujours les plus touchés quand survient une catastrophe. Seule une aide dans la durée peut améliorer leurs conditions et les rendre moins vulnérables.
- Même lors du tremblement de terre qui avait touché le Gujarat, et où je m’étais rendu à l’époque pour le CICR, je n’avais jamais vu autant de détresse, de dégâts, de victimes! C’est terrible. Des femmes qui ont tout perdu, leur famille et leurs peu de biens, regardent dans le vague, des gros bateaux ont été fracassés sur la plage, les morts sont recouverts par le sable, les maisons sont détruites, les familles séparées, dispersées. C’est hallucinant.Quelle aide immédiate pouvez-vous apporter aux familles sinistrées ?Nous avions des réserves de vivres, d’eau, de bâches, de médicaments et de vêtements sur place, mais aussi des jerrycans, des bougies, des ustensiles de cuisine indispensables pour les familles qui ont tout perdu. Dans un premier temps, nous avons organisé la distribution dans des abris qui avaient été construits avec le soutien de l’EPER et de la Chaîne du Bonheur après le typhon qui avait ravagé la région en 1977. Ces abris offrent une protection appréciable aux victimes du raz-de-marée. Il faut absolument tenter de coordonner l’aide apportée, car la situation sur place est tellement chaotique. Mais il faut souligner l’attitude des gens ici : tout le monde s’est uni, au-delà des divisions habituelles de la société indienne, pour apporter aide et soutien aux sinistrés. A moyen terme, il est prévu de lancer la reconstruction. Il va falloir offrir aux sinistrés du matériel de construction pour bâtir leur maison, il faudra fournir aux pêcheurs des bateaux pour qu’ils puissent retrouver leur gagne-pain, des outils aratoires et des semences pour les paysans pour qu’ils puissent se remettre au travail pour faire vivre leur famille. La construction de protections contre les typhons est également prévue.Qu’aimeriez-vous dire aux gens, ici, en Suisse, qui vont honorer la mémoire des disparus ce mercredi 5 janvier, déclaré journée nationale de deuil, et qui participeront au lancement de la collecte de la Chaîne du Bonheur ? D’abord un immense merci pour les dons qui ont déjà été faits. J’aimerais aussi rappeler que l’aide aux plus démunis à travers le monde entier est absolument indispensables sur le long terme, et non pas seulement lors de crises, car ce sont eux qui sont toujours les plus touchés quand survient une catastrophe. Seule une aide dans la durée peut améliorer leurs conditions et les rendre moins vulnérables.