L’Atelier Oecuménique de Théologie : 30 ans de partage et de questionnements féconds
5 janvier 2005
A l’heure où l’hospitalité eucharistique n’est plus de mise, le partage et la confrontation œcuménique autour des textes bibliques restent la profession de foi de l’Atelier Oecuménique de Théologie (AOT) de Genève, qui rassemble pour ses cours des participants venus de tous les cantons romands
Plus de 1500 personnes qui ont pu y élaborer leur propre pensée. En avril prochain, il fêtera 30 ans d’engagement œcuménique fait de compréhension respectueuse et d’affirmation solide des différences. Rechercher Dieu. Repenser sa foi. Oser parler de ses doutes. Débattre en toute liberté des questions de sens avec des chrétiens de confessions différentes. Questionner les Ecritures dans une perspective critique quand les doctrines du catéchisme de l’enfance et de l’adolescence sont devenues insatisfaisantes, laisser sa réflexion interpeller sa vie : tels sont les objectifs proposés par l’Atelier Oecuménique de Théologie. Il s’adresse à tous, en particulier ceux qui se tiennent à l’écart de l’Eglise avec leurs questions, leurs attentes et leurs critiques. Il ne nécessite pas de formation religieuse ou biblique spécifique mais une solide motivation pour suivre pendant deux ans, sans flancher, deux heures de cours hebdomadaires. Seule condition requise : garder l’esprit ouvert, accepter la différence de l’autre et considérer la diversité comme une richesse. « Satisfait de votre Dieu ? "Tout a commencé avec une première volée d’une centaine de participants autour de la question provocante,« Satisfait de votre Dieu ? ».
On est en 1974, en pleine effervescence intellectuellem, sociale et œcuménique à la suite des ouvertures de Vatican ll (1965), de l’émergence de la théologie de la libération, des remises en question et des utopies de mai 68, enfin du Synode suisse (1972-1975). Un débat fondamental s’instaure à Genève, autour du pasteur Eric Fuchs et du Père Jean-Bernard Livio, très vite rejoints par une brochette de théologiens, en particulier des Jésuites et des collaborateurs du Centre protestant d’études (CPE). Pendant un an et demi, tout le monde se réunit une fois par semaine. Les discussions sont animées mais toujours amicales et débouchent sur des retraites et des célébrations communes.
En 1975, les demandes sont telles qu’une deuxième volée démarre sans attendre la fin de parcours de la première. Le cheminement proposé formé d'un(e) catholique et d'un (e) protestant, est conçu comme un lieu de formation œcuménique pour les laïcs, où clarifier sa foi et l’insérer dans la vie de tous les jours. "La foi n’est plus liée à un sacrifice de l’intelligence », écrit Jean-Pierre Zurn dans la préface de la plaquette « Visages de l’AOT » éditée en novembre 1997., précisant ainsi que croire ne supprime en aucune manière la réflexion, le questionnement, la raison, la confrontation, les questions ouvertes ou laissée sans réponse.
Chaque cycle de cours s’articule autour d’un thème, approfondi en petits groupes autour d’un enseignant et d’un animateur, chacun de confession différente. Le problème du Mal, par exemple, fut empoigné conjointement par le pasteur genevois Ian Karakash et la théologienne catholique lausannoise Monique Bondolfi.
Dans des ateliers qui permettent une plus grande intimité, les participants sont encouragés à livrer leur itinéraire de foi, l'histoire de leur enracinement existentiel.
Alors que l'Atelier Oecuménique de Théologie s'apprête à accueillir sa 17e volée, il affine sa volonté de «permettre aux gens en recherche de vivre quelque chose de l’Evangile, de mettre en évidence un patrimoine commun et de donner le sentiment d’appartenance à une seule et même Eglise tout en restant enraciné chacun dans la sienne », résume Monique Bondolfi. Et la théologienne de rappeler que « même blessée, l’unité des chrétiens nous précède ».
On est en 1974, en pleine effervescence intellectuellem, sociale et œcuménique à la suite des ouvertures de Vatican ll (1965), de l’émergence de la théologie de la libération, des remises en question et des utopies de mai 68, enfin du Synode suisse (1972-1975). Un débat fondamental s’instaure à Genève, autour du pasteur Eric Fuchs et du Père Jean-Bernard Livio, très vite rejoints par une brochette de théologiens, en particulier des Jésuites et des collaborateurs du Centre protestant d’études (CPE). Pendant un an et demi, tout le monde se réunit une fois par semaine. Les discussions sont animées mais toujours amicales et débouchent sur des retraites et des célébrations communes.
En 1975, les demandes sont telles qu’une deuxième volée démarre sans attendre la fin de parcours de la première. Le cheminement proposé formé d'un(e) catholique et d'un (e) protestant, est conçu comme un lieu de formation œcuménique pour les laïcs, où clarifier sa foi et l’insérer dans la vie de tous les jours. "La foi n’est plus liée à un sacrifice de l’intelligence », écrit Jean-Pierre Zurn dans la préface de la plaquette « Visages de l’AOT » éditée en novembre 1997., précisant ainsi que croire ne supprime en aucune manière la réflexion, le questionnement, la raison, la confrontation, les questions ouvertes ou laissée sans réponse.
Chaque cycle de cours s’articule autour d’un thème, approfondi en petits groupes autour d’un enseignant et d’un animateur, chacun de confession différente. Le problème du Mal, par exemple, fut empoigné conjointement par le pasteur genevois Ian Karakash et la théologienne catholique lausannoise Monique Bondolfi.
Dans des ateliers qui permettent une plus grande intimité, les participants sont encouragés à livrer leur itinéraire de foi, l'histoire de leur enracinement existentiel.
Alors que l'Atelier Oecuménique de Théologie s'apprête à accueillir sa 17e volée, il affine sa volonté de «permettre aux gens en recherche de vivre quelque chose de l’Evangile, de mettre en évidence un patrimoine commun et de donner le sentiment d’appartenance à une seule et même Eglise tout en restant enraciné chacun dans la sienne », résume Monique Bondolfi. Et la théologienne de rappeler que « même blessée, l’unité des chrétiens nous précède ».