L’Eglise protestante vaudoise se prive d’un communicateur professionnel
14 avril 2005
Surprise : le Synode de l’Eglise réformée cantonale refuse l’engagement d’un attaché de presse laïque
Un cafouillage très dommageable.Mauvaise surprise pour le Conseil synodal, lors du Synode extraordinaire du 9 avril. Le parlement de l’Eglise réformée du canton de Vaud (EERV) a en effet refusé un crédit pour l’engagement d’un attaché de presse professionnel. A une courte majorité de voix (32 contre 30), les députés n’ont pas consenti à prendre en charge les 100'000 francs annuels pour le financement de ce nouveau poste dévolu à la communication interne et externe.
Le Synode semble ne pas avoir apprécié d’être mis devant le fait accompli. Cet objet ne lui était en effet soumis qu’après que l’actuel responsable de l’information depuis 15 ans, le pasteur Pierre Marguerat, a accepté de retourner en paroisse. Alors qu’une annonce d’emploi était parue dans plusieurs quotidiens et la procédure de sélection déjà bien avancée. « La décision de fond est en effet prise depuis octobre 2004, date à laquelle le Conseil synodal m’a contacté pour me mettre au courant », confirme Pierre Marguerat.
Seul membre permanent du Conseil synodal, Antoine Reymond ne le nie pas. « Il y a eu un malheureux télescopage de deux procédures, celle concernant les réductions budgétaires et celle dévolue au dossier du nouvel attaché de presse ». Le Conseil synodal a en effet présenté cette demande de crédit supplémentaire en même temps qu’une révision du budget 2005 de l’Eglise amputé de quelque 2,13 millions de francs pour cette année et l’année prochaine. Le petit bout de la lorgnettePour Antoine Reymond, le Synode a suivi l’avis négatif de la commission des finances, « en regardant les choses par le petit bout de la lorgnette sans se montrer capable de comprendre l’enjeu fondamental pour l’EERV de professionnaliser sa communication. C’est un bel autogoal ». Mais le Conseil synodal ne porte-t-il pas lui aussi une lourde responsabilité devant ce fiasco, en demandant à la fois aux députés d’accepter une réduction budgétaire synonyme de suppression d’emplois, et de valider la création d’une charge supplémentaire ? « Sans doute que oui, reconnaît Antoine Reymond. Il fallait alors nous reprocher la manière, mais ne pas renoncer à un élément dont notre Eglise a absolument besoin ». De plus, le principe d’utiliser des laïcs lorsqu’il s’agit de compétences spécifiques est quelque chose acquis. « Pourtant, lorsque nous l’appliquons, on nous le reproche ». Les députés regrettent que le collège gouvernemental ne les consulte pas en opérant déjà un choix des priorités. « Là, il ne s’agit pas de choix, mais de nécessité ».
Sur le principe, le Conseil synodal reste d’ailleurs persuadé de l’obligation d’engager un professionnel des médias. « Mais nous ne pourrons sans doute pas revenir à la charge avant la fin de l’année », regrette Antoine Reymond, lors des discussions sur le budget 2006. Dans l’intervalle, il faudra trouver le moyen de pallier le départ annoncé de Pierre Marguerat au 1er mai. « Par exempleen faisant appel à des mandats extérieurs. Il faut que nous analysions les possibilités ».
Le Synode semble ne pas avoir apprécié d’être mis devant le fait accompli. Cet objet ne lui était en effet soumis qu’après que l’actuel responsable de l’information depuis 15 ans, le pasteur Pierre Marguerat, a accepté de retourner en paroisse. Alors qu’une annonce d’emploi était parue dans plusieurs quotidiens et la procédure de sélection déjà bien avancée. « La décision de fond est en effet prise depuis octobre 2004, date à laquelle le Conseil synodal m’a contacté pour me mettre au courant », confirme Pierre Marguerat.
Seul membre permanent du Conseil synodal, Antoine Reymond ne le nie pas. « Il y a eu un malheureux télescopage de deux procédures, celle concernant les réductions budgétaires et celle dévolue au dossier du nouvel attaché de presse ». Le Conseil synodal a en effet présenté cette demande de crédit supplémentaire en même temps qu’une révision du budget 2005 de l’Eglise amputé de quelque 2,13 millions de francs pour cette année et l’année prochaine. Le petit bout de la lorgnettePour Antoine Reymond, le Synode a suivi l’avis négatif de la commission des finances, « en regardant les choses par le petit bout de la lorgnette sans se montrer capable de comprendre l’enjeu fondamental pour l’EERV de professionnaliser sa communication. C’est un bel autogoal ». Mais le Conseil synodal ne porte-t-il pas lui aussi une lourde responsabilité devant ce fiasco, en demandant à la fois aux députés d’accepter une réduction budgétaire synonyme de suppression d’emplois, et de valider la création d’une charge supplémentaire ? « Sans doute que oui, reconnaît Antoine Reymond. Il fallait alors nous reprocher la manière, mais ne pas renoncer à un élément dont notre Eglise a absolument besoin ». De plus, le principe d’utiliser des laïcs lorsqu’il s’agit de compétences spécifiques est quelque chose acquis. « Pourtant, lorsque nous l’appliquons, on nous le reproche ». Les députés regrettent que le collège gouvernemental ne les consulte pas en opérant déjà un choix des priorités. « Là, il ne s’agit pas de choix, mais de nécessité ».
Sur le principe, le Conseil synodal reste d’ailleurs persuadé de l’obligation d’engager un professionnel des médias. « Mais nous ne pourrons sans doute pas revenir à la charge avant la fin de l’année », regrette Antoine Reymond, lors des discussions sur le budget 2006. Dans l’intervalle, il faudra trouver le moyen de pallier le départ annoncé de Pierre Marguerat au 1er mai. « Par exempleen faisant appel à des mandats extérieurs. Il faut que nous analysions les possibilités ».