« Pour la troisième année consécutive, la commission a refusé de placer l’Iran sous surveillance internationale, déplore Diane Alaï, représentante de la Communauté à l’ONU. Elle regrette que les pays qui avaient fasit pression sur l’Iran, ce qui avait eu pour effet de stopper les exécutions des Baha’is et réduit le nombre des incarcérations, se soient mis en retrait. Elle rappelle que des dizaines de milliers d’entre eux sont privés de leur droit au travail, à la retraite, à l’éducation et à la justice, uniquement en raison de leurs convictions religieuses. Cette année, les violences à leur égard ont repris de plus belle pendant le seul mois de mars : 5 Baha’is ont été emprisonnés à Téhéran au seul motif de leur croyance. D’autres Baha’is qui avaient signé une lettre ouverte au président Khatami, le priant de faire cesser toute oppression contre leur communauté, sont aujourd’hui sous le coup de la peine maximale. On a confisqué leurs terres et leurs maisons. Mais c’est à Yazd que la flambée de violence a été la plus grave : les Baha’is ont été victimes d’agressions, de menaces et de coups, des commerces baha’is ont été incendiés, leur cimetière profané, les cerceuils déterrés et exposés à ciel ouvert. L’objectif du gouvernement semble de vouloir étouffer les 350'000 Baha’is iraniens qui forment la plus importante minorité non musulmane du pays.