La réalité vécue par les plus pauvres en Suisse comme ailleurs a été une référence pour tous les participants. L’accent a été mis sur des évolutions actuelles inacceptables. A un moment où tous les services publics et privés mettent l’accent sur l’intégration économique, les plus pauvres ont toujours plus de difficultés à trouver un travail et ils sont soupçonnés de ne pas faire les efforts nécessaires. De ce fait, les efforts qu’ils font pour leur intégration sociale et professionnelle ne sont souvent pas reconnus. Leur situation financière s’en trouve de plus en plus précarisée. Les jeunes les plus défavorisés se trouvent sans formation, sans travail. De ce fait, ils doivent rester vivre chez leurs parents et cela crée des conflits qui empêchent tout projet d’intégration. Aussi le mouvement ATD Quart Monde Suisse, dont de nombreuses personnes très défavorisées sont membres, veut-il s’engager encore plus résolument dans les années à venir pour favoriser l’expression et la prise de parole des plus pauvres, tout en développant un dialogue entre les plus pauvres et la société. Il veut proposer aux jeunes qui veulent s’engager d’aller à la rencontre des jeunes les plus pauvres et de découvrir avec eux ce qu’ils vivent et espèrent. Il va s’associer avec d’autres groupes ou institutions pour développer des bibliothèques de rue ouvertes à tous. Il s’engage à susciter un courant d’action et de réflexion sur comment agir avec les plus défavorisés (et non pour eux), c’est ce qui est appelé agir en partenariat avec les plus pauvres.