Sondage : fort capital de confiance pour l’Eglise réformée vaudoise
1 juin 2005
Pour redéfinir ses priorités en période de resserrement de se son budget, l’Eglise protestante vaudoise s’est interrogée sur son identité et les attentes de la population à son égard par le biais d’un sondage
Bien lui en a pris : les résultats communiqués aujourd’hui à Lausanne montrent qu’elle bénéficie d’un fort capital de confiance auprès des Vaudois qui plébiscitent son engagement social.A qui doit s’adresser aujourd’hui l’Eglise réformée vaudoise (EERV), à une communauté de pratiquants ou à tout le monde ? Comment imaginer l’avenir dans un paysage religieux profondément chamboulé notamment du fait des migrations, où la proportion de protestants a passé, en 35 ans, de 60% à 38% et où les gens qui se déclarent sans appartenance religieuse se sont multipliés ?
Afin de mieux percevoir les attentes de la population, d’évaluer son utilité sociale et de redéfinir sa mission, l’Eglise protestante s’est regardée dans les yeux des autres à l’aide d’un sondage réalisé par l’Institut MIS-Trend en octobre 2004 auprès de 600 personnes représentatives de la population vaudoise. En parallèle, une consultation écrite approfondie a été menée auprès de 70 personnalités du monde politique, de la culture, de l’économie et des médias. Les résultats, communiqués à Lausanne ce 1er juin 2004, montrent qu’elle bénéficie d’un étonnant capital de confiance.
Même si les gens se sont distancés de l’Eglise, ils se considèrent souvent comme des sympathisants ou des usagers occasionnels et estiment que l’Eglise protestante est « accessible, ouverte, accueillante, humanitaire, utile ». Mais souvent peu visible et trop discrète sur ses activités.
Le sondage, analysé par l’Unité de recherche de l’Ecole d’études sociales et pédagogiques dirigée par le sociologue Claude Bovay, montre clairement que les Vaudois soutiennent le rôle social de l’Eglise et considèrent que le protestantisme fait partie de leur culture. Le fait qu’il soit devenu minoritaire dans le canton ne modifie pas la mission que les personnes interrogées attendent de l’institution.
Une large majorité de sondés estiment que l’EERV doit s’adresser à l’ensemble de la population et non pas aux seuls réformés. Ils apprécient son soutien à la démocratie et aux droits de l’homme, son respect de la liberté de conscience et son sens du service. Et plébiscitent son soutien moral et spirituel auprès des personnes seules, sa solidarité à travers l’action sociale qu’elle mène notamment à travers les services du Centre Social Protestant (CSP).
« Nous sommes reconnus comme des partenaires du lien social », relève Claude Bovay. Ce qui explique peut-être que 78% des gens interrogés justifient une aide de l’Etat aux Eglises protestante et catholique du canton. Et sont attachés au service public qu’elle offre, mais aussi à la tradition. Deux prestations pourraient toutefois devenir payantes : la formation d’adultes et la célébration des mariages. Renforcer la collaboration avec les catholiquesIl ressort également de ce sondage qu’il faudrait développer la formation destinée aux enfants dans une perspective qui tienne compte des contacts avec les autres religions et de la collaboration entre les confessions. Quatre personnes sur cinq se disent favorables à un regroupement d’activités avec l’Eglise catholique et estiment qu’un des grands défis de demain est dans l’intensification du dialogue interreligieux.
Les prises de position publiques sur des questions morales telles que l’homosexualité ou l’euthanasie sont par contre loin de faire l’unanimité. On préfère voir l’Eglise animer des débats sur les questions de société telles que le respect des Droits de l’Homme ou la mondialisation. Le culte enfin suscite peu d’attentes dans la population.
Les résultats du sondage ont permis au Conseil synodal d’élaborer des pistes pour une Eglise vivante et d’établir un catalogue de priorités et de valeurs fondamentales à respecter,qui seront mises en débat aux Synodes des 4 et 24/25 juin prochains.
Afin de mieux percevoir les attentes de la population, d’évaluer son utilité sociale et de redéfinir sa mission, l’Eglise protestante s’est regardée dans les yeux des autres à l’aide d’un sondage réalisé par l’Institut MIS-Trend en octobre 2004 auprès de 600 personnes représentatives de la population vaudoise. En parallèle, une consultation écrite approfondie a été menée auprès de 70 personnalités du monde politique, de la culture, de l’économie et des médias. Les résultats, communiqués à Lausanne ce 1er juin 2004, montrent qu’elle bénéficie d’un étonnant capital de confiance.
Même si les gens se sont distancés de l’Eglise, ils se considèrent souvent comme des sympathisants ou des usagers occasionnels et estiment que l’Eglise protestante est « accessible, ouverte, accueillante, humanitaire, utile ». Mais souvent peu visible et trop discrète sur ses activités.
Le sondage, analysé par l’Unité de recherche de l’Ecole d’études sociales et pédagogiques dirigée par le sociologue Claude Bovay, montre clairement que les Vaudois soutiennent le rôle social de l’Eglise et considèrent que le protestantisme fait partie de leur culture. Le fait qu’il soit devenu minoritaire dans le canton ne modifie pas la mission que les personnes interrogées attendent de l’institution.
Une large majorité de sondés estiment que l’EERV doit s’adresser à l’ensemble de la population et non pas aux seuls réformés. Ils apprécient son soutien à la démocratie et aux droits de l’homme, son respect de la liberté de conscience et son sens du service. Et plébiscitent son soutien moral et spirituel auprès des personnes seules, sa solidarité à travers l’action sociale qu’elle mène notamment à travers les services du Centre Social Protestant (CSP).
« Nous sommes reconnus comme des partenaires du lien social », relève Claude Bovay. Ce qui explique peut-être que 78% des gens interrogés justifient une aide de l’Etat aux Eglises protestante et catholique du canton. Et sont attachés au service public qu’elle offre, mais aussi à la tradition. Deux prestations pourraient toutefois devenir payantes : la formation d’adultes et la célébration des mariages. Renforcer la collaboration avec les catholiquesIl ressort également de ce sondage qu’il faudrait développer la formation destinée aux enfants dans une perspective qui tienne compte des contacts avec les autres religions et de la collaboration entre les confessions. Quatre personnes sur cinq se disent favorables à un regroupement d’activités avec l’Eglise catholique et estiment qu’un des grands défis de demain est dans l’intensification du dialogue interreligieux.
Les prises de position publiques sur des questions morales telles que l’homosexualité ou l’euthanasie sont par contre loin de faire l’unanimité. On préfère voir l’Eglise animer des débats sur les questions de société telles que le respect des Droits de l’Homme ou la mondialisation. Le culte enfin suscite peu d’attentes dans la population.
Les résultats du sondage ont permis au Conseil synodal d’élaborer des pistes pour une Eglise vivante et d’établir un catalogue de priorités et de valeurs fondamentales à respecter,qui seront mises en débat aux Synodes des 4 et 24/25 juin prochains.