Présence de l’Eglise sur la Toile : Neuchâtel fait cavalier seul et dépoussière son site
13 juillet 2005
Les réformés neuchâtelois renouvellent leur site Internet
Utilisant la technologie Open Source, leur nouveau portail témoigne de la difficulté pour le monde protestant romand de mettre ses forces en commun. Le site Internet de l’Eglise réformée neuchâteloise (EREN) fait peau neuve. Récupérant au passage son nom de domaine (www.eren.ch), le nouveau portail vise un double objectif, selon Paolo Mariani, son concepteur : « Mieux se faire connaître et mieux expliquer ce qu’est l’Eglise d’une part. De l’autre, stimuler le débat et l’échange d’informations à l’interne ».
Grâce à un code d’accès, chaque paroisse peut désormais actualiser elle-même le mémento en ligne, consultable par région ou par mot-clé. Le site lui-même est mis à jour au minimum une fois par semaine, alors qu’un portrait de l’EREN et une liste particulièrement riche en liens complètent le tableau. Côté Intranet, les ministres ont accès à un annuaire détaillé, à un certain nombre de documents concernant leurs activités propres, ainsi qu’à un forum traitant de leurs principaux sujets de préoccupation comme la liturgie, le catéchisme ou la consécration.
Clair et agréable à parcourir, ce nouveau site constitue une belle vitrine virtuelle. Mais sa réalisation solitaire, particulièrement rapide puisque le projet n’a guère plus d’un an, démontre une fois de plus la difficulté de développer un véritable Web protestant romand. Pour s’en convaincre, il suffit de cliquer ce qui devait constituer leur portail fédérateur, www.protestant.ch, et qui ressemble de plus en plus à un vaisseau fantôme. Evolution prochaine ?« Nous avons choisi de faire cavalier seul car la solution technique retenue par la Commission Internet des Eglises protestantes romandes (CIEPR) était beaucoup trop lourde et onéreuse », relève Paolo Mariani. Historiquement, c’est Genève en 1997 qui privilégia un logiciel intégré « Lotus Notes ». « Une aberration pour les petites Eglises, chaque changement demandant l’intervention d’un développeur », relève Paolo Mariani. « Il n’y avait rien d’autre à l’époque, l’Open Source n’a été lancé que l’année suivante. Et Lotus Notes a toujours la cote auprès de millions d’utilisateurs », répond l’administrateur réseau du site de l’Eglise genevoise, défendant le choix de son prédécesseur.
Ces querelles un rien byzantines montrent la difficulté des Eglises d’effectuer des choix communs capables de valoriser leur présence sur le Net. Pour l’avenir, « les questions commencent à se poser sur le plan romand », note le chancelier de l’Eglise réformée vaudoise (EERV) Claude Cuendet. En clair, sous la houlette de son nouveau responsable Antoine Reymond, la CIEPR semble se diriger, comme Neuchâtel, vers du logiciel libre. Pas assez vite cependant pour le nouveau site vaudois en fin de chantier, qui continuera pour l’heure d’utiliser Lotus Notes en même temps que Genève. Bref, pour les Eglises réformées romandes, la mise en commun des ressources virtuelles n’est pas encore tout à fait d’actualité.
Grâce à un code d’accès, chaque paroisse peut désormais actualiser elle-même le mémento en ligne, consultable par région ou par mot-clé. Le site lui-même est mis à jour au minimum une fois par semaine, alors qu’un portrait de l’EREN et une liste particulièrement riche en liens complètent le tableau. Côté Intranet, les ministres ont accès à un annuaire détaillé, à un certain nombre de documents concernant leurs activités propres, ainsi qu’à un forum traitant de leurs principaux sujets de préoccupation comme la liturgie, le catéchisme ou la consécration.
Clair et agréable à parcourir, ce nouveau site constitue une belle vitrine virtuelle. Mais sa réalisation solitaire, particulièrement rapide puisque le projet n’a guère plus d’un an, démontre une fois de plus la difficulté de développer un véritable Web protestant romand. Pour s’en convaincre, il suffit de cliquer ce qui devait constituer leur portail fédérateur, www.protestant.ch, et qui ressemble de plus en plus à un vaisseau fantôme. Evolution prochaine ?« Nous avons choisi de faire cavalier seul car la solution technique retenue par la Commission Internet des Eglises protestantes romandes (CIEPR) était beaucoup trop lourde et onéreuse », relève Paolo Mariani. Historiquement, c’est Genève en 1997 qui privilégia un logiciel intégré « Lotus Notes ». « Une aberration pour les petites Eglises, chaque changement demandant l’intervention d’un développeur », relève Paolo Mariani. « Il n’y avait rien d’autre à l’époque, l’Open Source n’a été lancé que l’année suivante. Et Lotus Notes a toujours la cote auprès de millions d’utilisateurs », répond l’administrateur réseau du site de l’Eglise genevoise, défendant le choix de son prédécesseur.
Ces querelles un rien byzantines montrent la difficulté des Eglises d’effectuer des choix communs capables de valoriser leur présence sur le Net. Pour l’avenir, « les questions commencent à se poser sur le plan romand », note le chancelier de l’Eglise réformée vaudoise (EERV) Claude Cuendet. En clair, sous la houlette de son nouveau responsable Antoine Reymond, la CIEPR semble se diriger, comme Neuchâtel, vers du logiciel libre. Pas assez vite cependant pour le nouveau site vaudois en fin de chantier, qui continuera pour l’heure d’utiliser Lotus Notes en même temps que Genève. Bref, pour les Eglises réformées romandes, la mise en commun des ressources virtuelles n’est pas encore tout à fait d’actualité.