Dès le 15 août 2005:Lausanne à l'heure de Nicolas de Flue
10 août 2005
Du 15 août au 15 octobre prochains, Lausanne vivra à l’heure de Nicolas de Flue : deux expositions, l’une, iconographique, au Forum de l’Hôtel de Ville, l’autre thématique à la cathédrale, réactualiseront le message de paix de l’ermite qui réussit en 1481 à réconcilier in extremis les Confédérés réunis à la Diète de Stans, sauvant la Confédération du naufrage
L’oratorio qu’Arthur Honegger consacra au mystique est également à l’affiche de la manifestation, ainsi qu’un débat public sur la place du spirituel dans la vie politique et des ateliers pour la paix. Le projet a été concocté par l’équipe protestante du Ministère Spiritualité dans la Cité.« Sans l’intervention de « l’honorable frère Nicolas », comme l’appelait respectueusement le réformateur Ulrich Zwingli, l’union des premiers cantons suisses, -ils étaient alors huit - n’aurait sans doute pas survécu aux dissensions qui la déchiraient, rappelle Jocelyne Muller, pasteure en charge du Ministère Spiritualité dans la Cité de l’Eglise réformée vaudoise . C’est son rôle de médiateur, inspiré par les valeurs de l’Evangile, et son message de paix qui nous interpellent aujourd’hui encore et que nous avons voulu prendre comme base d’une réflexion sur les problèmes éthiques actuels et la manière d’être en paix ensemble » . Le titre de l’exposition « A cause de l’amour » reprend les premiers mots d’une brève lettre dictée par Nicolas de Flue et adressée aux autorités de Berne, dans laquelle il dit ses convictions sur la vie en société.
« Cette manifestation s’inscrit dans notre certitude que le christianisme a beaucoup à offrir dans le cadre d’un mieux-vivre », poursuit Jocelyne Muller, convaincue de l’importance grandissante de la mission hors paroisse de l’Eglise pour rejoindre les gens dans leur cheminement spirituel, là où ils se trouvent.
Point de départ du projet lausannois, l’exposition « A cause de l’amour », imaginée et présentée par le pasteur Bernhard Rothen à Bâle, Lucerne, Berne, Zurich, Saint-Gall et Friboug, autour de la figure de Nicolas de Flue : séduite, l’équipe de Spiritualité dans la Cité de l’Eglise Evangélique Réformée du canton de Vaud (EERV) l’installera dans le choeur de la cathédrale de Lausanne. Des visites commentées permettront de mieux connaître le mystique qui s’était retiré dans la prairie du Ranft, à quelques minutes de marche de chez lui, et sa méditation qu’il a inscrite dans une icône qu’il fit peindre dans sa chapelle et qui est toujours visible à l’église de Sachseln : elle montre une roue avec six rayons, trois orientés vers l’extérieur et trois autres reliés au centre par un cercle, au centre duquel se trouve un petit visage couronné qui représente la majesté divine. Des médaillons insérés dans cette roue décrivent les oeuvres de Dieu. Cette catéchèse en images, sorte de mandala chrétien qui guide la prière, qui sera présentée et commentée dans la cathédrale, permet de découvrir le profond enracinement dans la paix de Dieu de celui qui devint un saint vénéré par ses contemporains, canonisé par le pape Pie XII en 1947. Métamorphose d’un saint En parallèle, une autre exposition inédite sur l’iconographie liée à l’ermite, sera présentée au Forum de l’Hôtel de Ville du 7 au 24 septembre. On y verra un choix de reproductions d’œuvres d’art, tant religieuses que profanes, qui illustrent la manière dont les artistes célèbres ou anonymes, suisses et étrangers, ont perçu cette figure à travers la gravure, la peinture, la sculpture, le vitrail et l’orfèvrerie.
Anne-Catherine Ménétrey, conseillère nationale, Philippe Baud, prêtre, auteur de plusieurs ouvrages sur Nicolas de Flue, Bernard Crettaz, anthropologue et Claude Ruey, conseiller national, prendront part à un débat public à l’Espace culturel des Terreaux sur « la place du spirituel dans la vie politique » (le 8 septembre).
Trois ateliers pour la paix complèteront l’offre et permettront aux participants d’amorcer un travail de pacification en soi-même afin de s’efforcer de vivre en « artisans de paix » dans le monde.
Enfin le 6 octobre à la Cathédrale de Lausanne, l’Oratorio « Nicolas de Flue » d’Arthur Honegger sur un livret de Denis de Rougemont, réunira 110 choristes et 16 instrumentistes sous la direction de Nicolas Reymond. Le concert coïncide avec les 50 ans de la mort du compositeur suisse.
« Cette manifestation s’inscrit dans notre certitude que le christianisme a beaucoup à offrir dans le cadre d’un mieux-vivre », poursuit Jocelyne Muller, convaincue de l’importance grandissante de la mission hors paroisse de l’Eglise pour rejoindre les gens dans leur cheminement spirituel, là où ils se trouvent.
Point de départ du projet lausannois, l’exposition « A cause de l’amour », imaginée et présentée par le pasteur Bernhard Rothen à Bâle, Lucerne, Berne, Zurich, Saint-Gall et Friboug, autour de la figure de Nicolas de Flue : séduite, l’équipe de Spiritualité dans la Cité de l’Eglise Evangélique Réformée du canton de Vaud (EERV) l’installera dans le choeur de la cathédrale de Lausanne. Des visites commentées permettront de mieux connaître le mystique qui s’était retiré dans la prairie du Ranft, à quelques minutes de marche de chez lui, et sa méditation qu’il a inscrite dans une icône qu’il fit peindre dans sa chapelle et qui est toujours visible à l’église de Sachseln : elle montre une roue avec six rayons, trois orientés vers l’extérieur et trois autres reliés au centre par un cercle, au centre duquel se trouve un petit visage couronné qui représente la majesté divine. Des médaillons insérés dans cette roue décrivent les oeuvres de Dieu. Cette catéchèse en images, sorte de mandala chrétien qui guide la prière, qui sera présentée et commentée dans la cathédrale, permet de découvrir le profond enracinement dans la paix de Dieu de celui qui devint un saint vénéré par ses contemporains, canonisé par le pape Pie XII en 1947. Métamorphose d’un saint En parallèle, une autre exposition inédite sur l’iconographie liée à l’ermite, sera présentée au Forum de l’Hôtel de Ville du 7 au 24 septembre. On y verra un choix de reproductions d’œuvres d’art, tant religieuses que profanes, qui illustrent la manière dont les artistes célèbres ou anonymes, suisses et étrangers, ont perçu cette figure à travers la gravure, la peinture, la sculpture, le vitrail et l’orfèvrerie.
Anne-Catherine Ménétrey, conseillère nationale, Philippe Baud, prêtre, auteur de plusieurs ouvrages sur Nicolas de Flue, Bernard Crettaz, anthropologue et Claude Ruey, conseiller national, prendront part à un débat public à l’Espace culturel des Terreaux sur « la place du spirituel dans la vie politique » (le 8 septembre).
Trois ateliers pour la paix complèteront l’offre et permettront aux participants d’amorcer un travail de pacification en soi-même afin de s’efforcer de vivre en « artisans de paix » dans le monde.
Enfin le 6 octobre à la Cathédrale de Lausanne, l’Oratorio « Nicolas de Flue » d’Arthur Honegger sur un livret de Denis de Rougemont, réunira 110 choristes et 16 instrumentistes sous la direction de Nicolas Reymond. Le concert coïncide avec les 50 ans de la mort du compositeur suisse.