FEPS: la dignité humaine doit passer avant la liberté de la recherche
6 juin 2006
La dignité humaine a priorité absolue sur la liberté de la recherche
C’est ce que la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) a tenu à préciser dans sa réponse en procédure de consultation, au sujet de la législation fédérale sur la recherche médicale et biotechnologique sur l’être humain. Le Conseil de la FEPS considère que la recherche médicale et biotechnologique a une importance fondamentale et qu’elle est confrontée à de grandes exigences. Il soutient dans son principe l’objectif u législateur pour les avant-projets d’article 118 Cst. et de loi sur la recherche relative à l’être humain : réglementer de manière unitaire au niveau fédéral, transparente, équitable et digne de l’être humain la recherche sur l'être humain. Il estime toutefois que les projets mis en consultation restent toutefois, sur des points essentiels, en deçà de ces objectifs ; ils nécessitent des corrections fondamentales. L’image chrétienne de l’être humain est à la base de la réponse de la FEPS à cette procédure de consultation. La dignité humaine a priorité absolue, et le Conseil de la FEPS s’oppose à toute relativisation de celle-là face à la liberté de la recherche. La dignité de l’être humain est intangible. Il est totalement inacceptable de légaliser la contrainte de recherche sur des personnes incapables de discernement. Ne pas reconnaître en matière de recherche thérapeutique les manifestations de volonté des personnes incapables de discernement, c’est limiter de manière inacceptable les droits fondamentaux de ce groupe de personnes. Cela va d’ailleurs à l’encontre du large consensus national et international dans ce domaine. Les projets de loi et d’article constitutionnel limitent l’autonomie de l’individu au nom d’objectifs supérieurs de recherche. Les projets, de même que les commentaires très développés, reposent sur une compréhension sans nuances de la recherche et sur un concept utilitariste réducteur.