Praytime, ou comment faire du stade un lieu de prière
15 juin 2006
A l’occasion de la retransmission des 8ème de finale du Mondial 06 au stade genevois de la Praille, les communautés chrétiennes y conduiront une célébration avec plusieurs chorales et des témoignages de sportifs
L’aspect spectaculaire de l’événement rebute certains pasteurs.« Il faut rejoindre les gens là où ils se rassemblent », estime le pasteur genevois Roland Benz. A Genève, le stade de la Praille accueille depuis le 9 juin la diffusion sur écran géant des matches du Mondial ; parallèlement, la société organisatrice a proposé aux Eglises protestante, catholique romaine et à l’Alliance Evangélique (désormais intégrée au Réseau évangélique) de tenir un rassemblement chrétien et spirituel sur le site, dimanche 25 juin dès 12h. « Il ne s’agit pas de louer le Dieu football, ni de prier pour que telle ou telle équipe gagne », explique Roland Benz, membre du comité d’organisation de la réunion baptisée « Praytime ». S’il a décidé de participer, c’est que « le football fait à l’évidence partie de la culture de notre société. Ne pas le reconnaître alors qu’il a tant d’importance pour les jeunes, c’est leur dire que le christianisme ne concerne pas leur vie ».
Pour montrer que le Mondial réunit des cultures internationales, quatre chorales (Chorale internationale gospel de Genève, Adelea gospel choir, Chorale méthodiste brésilienne de Genève, Chorale de l’Eglise orthodoxe éthiopienne) et deux groupes musicaux africain et sud-américain participeront à la cérémonie. Des sportifs (l’ancien joueur du FC Servette Aliou Sidibé, le prêtre et ancien arbitre François-Xavier Amherdt, la médaillée olympique de ski-bosses Raphaëlle Monot) témoigneront des rapports qu’ils entretiennent avec la foi. Une prière, la lecture d’un texte biblique ainsi qu’une courte méditation compléteront la célébration sur la pelouse du stade, avant la retransmission des 8ème de finale.
Roland Benz ne cache pas que certains pasteurs sont rebutés par l’aspect spectaculaire de l’événement et s’y opposent, parce qu’ils « craignent le prosélytisme à l’américaine. Or nous sommes là non pour faire une OPA spirituelle sur les spectateurs, mais pour se réjouir de cette fête ». Pour le pasteur Shafique Keshavjee, lui aussi membre du comité d’organisation, l’Eglise doit accepter de diversifier ses pratiques : « nous sommes dans une société axée sur le narratif et le visuel, dans ce qui est de l’ordre du spectacle. Or dans les Eglises règne encore le primat de la parole. Il faut se rendre compte que le monde qui nous entoure a d’autres références ». Le prêtre et délégué épiscopal Philippe Matthey, également impliqué dans la mise sur pied de l’événement, rappelle que « les Eglises n’ont pas cherché à se vendre ni à occuper le terrain à des fins publicitaires. Elles souhaitent simplement marquer que le Mondial est un événement de société qui les concerne. » Quant au président de l’Alliance Evangélique Christian Bussy, il a été convaincu par « l’impact que peut avoir un tel événement sur des gens qui ne vont pas forcément au culte. Les témoignages de rencontre personnelle avec Dieu et la louange qui lui est adressée est un type de célébration qui nous convient à tous.» Les organisateurs attendent plusieurs centaines de participants.
Pour montrer que le Mondial réunit des cultures internationales, quatre chorales (Chorale internationale gospel de Genève, Adelea gospel choir, Chorale méthodiste brésilienne de Genève, Chorale de l’Eglise orthodoxe éthiopienne) et deux groupes musicaux africain et sud-américain participeront à la cérémonie. Des sportifs (l’ancien joueur du FC Servette Aliou Sidibé, le prêtre et ancien arbitre François-Xavier Amherdt, la médaillée olympique de ski-bosses Raphaëlle Monot) témoigneront des rapports qu’ils entretiennent avec la foi. Une prière, la lecture d’un texte biblique ainsi qu’une courte méditation compléteront la célébration sur la pelouse du stade, avant la retransmission des 8ème de finale.
Roland Benz ne cache pas que certains pasteurs sont rebutés par l’aspect spectaculaire de l’événement et s’y opposent, parce qu’ils « craignent le prosélytisme à l’américaine. Or nous sommes là non pour faire une OPA spirituelle sur les spectateurs, mais pour se réjouir de cette fête ». Pour le pasteur Shafique Keshavjee, lui aussi membre du comité d’organisation, l’Eglise doit accepter de diversifier ses pratiques : « nous sommes dans une société axée sur le narratif et le visuel, dans ce qui est de l’ordre du spectacle. Or dans les Eglises règne encore le primat de la parole. Il faut se rendre compte que le monde qui nous entoure a d’autres références ». Le prêtre et délégué épiscopal Philippe Matthey, également impliqué dans la mise sur pied de l’événement, rappelle que « les Eglises n’ont pas cherché à se vendre ni à occuper le terrain à des fins publicitaires. Elles souhaitent simplement marquer que le Mondial est un événement de société qui les concerne. » Quant au président de l’Alliance Evangélique Christian Bussy, il a été convaincu par « l’impact que peut avoir un tel événement sur des gens qui ne vont pas forcément au culte. Les témoignages de rencontre personnelle avec Dieu et la louange qui lui est adressée est un type de célébration qui nous convient à tous.» Les organisateurs attendent plusieurs centaines de participants.