L'échec des négociations de l'OMC frappe les pays les plus pauvres

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L'échec des négociations de l'OMC frappe les pays les plus pauvres

25 juillet 2006
Des groupes chrétiens qui défendent un commerce juste affirment que l'échec des négociations visant à mettre en place de nouvelles règles pour le commerce international porte un coup aux populations pauvres et remet en question l'existence même de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)
"Il semble que l'intransigeance égoïste des Etats-Unis et de l'Europe ait finalement ruiné tout espoir d'une issue positive pour ces négociations commerciales qui étaient censées aider les pays en développement", a déclaré Claire Melamed, l'analyste commerciale en chef de l'organisation britannique Christian Aid. Les ultimes manoeuvres destinées à permettre un accord sur le commerce mondial se sont avérées vaines le 24 juillet, selon des diplomates qui se trouvaient à Genève, les Etats-Unis et l'Union européenne s'accusant mutuellement de ne pas être suffisamment flexibles sur le dossier des subventions agricoles, que de nombreux pays pauvres considèrent comme l'une des plus grandes injustices du système actuel. Début juillet, lorsque les négociations semblaient au bord de la rupture, Atle Sommerfeldt, secrétaire général de l'Aide de l'Eglise norvégienne, avait averti que l'échec des négociations à l'OMC pouvaient entraîner l'anarchie dans les échanges commerciaux mondiaux. "Ce sont surtout les plus faibles qui ont à gagner de l'établissement d'une réglementation du commerce international", a déclaré Atle Sommerfeldt, qui fait partie du groupe de coordination de la campagne sur le commerce mondial mise en place par l'Alliance oecuménique "Agir ensemble". Certaines organisations chrétiennes qui luttent en faveur d'un commerce juste avaient déclaré qu'il valait mieux que le cycle actuel de négociations commerciales échoue plutôt qu'il mette en place des règles modifiées qui défendraient de toute façon très majoritairement les intérêts des pays les plus riches. Une fois de plus, l'OMC a prouvé qu'elle était moins concernée par les besoins des pays en développement que par la facilitation de l'accès aux marchés pour ses propres produits.