L’intendante de l’opéra a pris cette décision parce qu’elle craignait des risques pour la sécurité en raison de la mise en scène de Hans Neuenfels. Dans l’une des scènes, le roi de Crète Idoménée rapporte les têtes de Poséidon, Jésus, Bouddha et Mahomet et les pose sur quatre chaises. Alors que des politiciens, à l’instar du Ministre de l’Intérieur (CDU) Wolfgang Schäuble, jugeaient cette décision inacceptable et mettaient en garde contre le risque d’autocensure devant la menace terroriste, les représentants de la communauté musulmane sont divisés. Le responsable du conseil islamique en Allemagne, Ali Kizilkaya, a salué la déprogrammation d’une œuvre qui blessait les sentiments des musulmans. A l’opposé, le représentant de la communauté turque, Kenan Kolat, a plaidé en faveur de la liberté artistique et recommandé à tous les Musulmans de faire preuve de tolérance. De son côté, le metteur en scène a relevé n’avoir jusqu’alors reçu ni menace terroriste concrète, ni critique de la part des organisations islamiques.