"Noël à Brooklyn"à l'Espace Culturel des Terreaux:La version décapante de 50 jeunes Lausannois

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"Noël à Brooklyn"à l'Espace Culturel des Terreaux:La version décapante de 50 jeunes Lausannois

28 novembre 2006
Des bergers, des ânes et des crèches en ville, ça n’existe pas ! Des jeunes catéchumènes d’une paroisse de Brooklyn refusent le toc des Noëls traditionnels de paroisse
Ils veulent dire l’actualité du message de la Nativité avec leurs mots et leur musique. Les trublions s’installent dans un garage et concoctent leur propre spectacle. Séduits par le scénario de Jean Chollet, 50 jeunes des environs de Lausanne entre 14 et 24 ans investissent ces jours l’Espace Culturel des Terreaux pour le spectacle « Noël à Brooklyn ». Première le 2 décembre. Camille, 15 ans, qui participe à l’aventure, « stresse » de monter sur scène, tout en se réjouissant de pouvoir enfin montrer le travail de toute l’équipe, comédiens, chanteurs, danseurs et techniciens, qui ont consacré la majorité de leurs soirées dominicales depuis plus d’une année à la préparation de la comédie musicale. « La Nativité nous concerne tous, c’est pourquoi j’aime bien cette version si proche de notre monde contemporain, qui décape les images d’Epinal », explique la collégienne de 9ème année.

Les bergers ont été remplacés par des éboueurs qu’on croise au petit matin en train de vider les poubelles. Les mages sont des reporters, qui flairent le scoop avant les autres, le garage tient lieu de crèche, l’annonce est faite à Marie sur son portable. Les chants de Noël traditionnels sont virés au placard et remplacés par des musiques métissées, du jazz, du hip hop, de la salsa et du gospel, le tout imaginé et orchestré par le compositeur Jean Duperrex. La chorégraphie de Noël à Brooklyn est assurée par Fabrice Martin, multiple champion de claquettes. Deux chefs se partagent la direction de choeur, Jacqueline Savoyant, professeur de chant à l’Ecole de Jazz de Lausanne et Dominique Tille. Jean Chollet signe le texte, la mise en scène mais surtout la mise en commun des énergies et des enthousiasmes de la cinquantaine de jeunes qui ont rallié son projet. « Les copains à qui je raconte les répétitions s’étonnent : Tu fais du théâtre avec l’Eglise ? Ca se passe comment ? Ils viendraient bien y faire un tour pour voir ». Le pari du directeur de l’Espace culturel des Terreaux est déjà gagné, avant même que le spectacle ne commence.