Lausanne: l'Etincelle assure un accompagnement spirituel des enfants handicapés mentaux
18 décembre 2006
Tout enfant est capable de Dieu, telle est la conviction de Danièle Jaquet, aumônier à l’Etincelle, communauté protestante de parents et d’amis de jeunes handicapés mentaux de la région lausannoise, créée il y a 30 ans pour leur offrir un enseignement religieux sur mesure
« Je crois, précise-t-elle, que les enfants souffrant d’un handicap mental sont, eux aussi, créés à l’image de Dieu et habités par son souffle ». Eléonore Méan Wildi, pasteure de l’EERV, qui effectue un travail semblable au niveau du canton, renchérit : « Les enfants handicapés mentaux ont tout particulièrement le sens de Dieu ; l’évoquer, ça leur parle vraiment ».« J’aimerais que tout le monde soit comme moi ! », confiait récemment un enfant trisomique au micro d’une journaliste de France Inter. Désarmante, la façon de percevoir le monde de ce jeune handicapé est en fait une formidable invitation à décentrer son regard et à se laisser interpeller par l’autre qui est différent. « Et si nous cherchions, nous, à nous laisser enrichir par leur façon de percevoir le monde ? », s’interroge Danièle Jaquet. Dans le cadre de son travail à l’Etincelle, elle accompagne des enfants placés en institution, mais aussi leurs parents, à qui il arrive de traverser des périodes de désarroi et d’incompréhension. Elle enseigne le catéchisme aux enfants qui lui sont confiés, prépare des cultes à leur intention et organise des sorties en groupe. Pour faire passer son message, elle part toujours de leurs préoccupations et ne fait pas forcément appel à la parole, mais à la peinture, à la musique, au chant et à la création spontanée. Et il est reçu souvent 5 sur 5. Témoins les dessins étonnants qu’elle a suscités par ses récits bibliques et qu’elle montre avec un pétillement dans le regard. Pour illustrer le thème de la confiance en Dieu, un catéchumène a dessiné une main ouverte, avec un petit être blotti dans le creux formé entre le pouce et l’index. Une autre peinture montre un personnage étonnamment vertical, en équilibre sur une ligne horizontale, surmonté d’une flamme : c’est Jésus qui apaise la tempête. En deux coups de pinceaux, tout est dit. Pour illustrer le rayonnement de Dieu, un jeune a peint un petit personnage coincé au milieu d’un soleil aux rayons qui couvrent tout l’espace. L’Etincelle en a fait son emblème pour son dépliant.
La pasteure Eléonore Méan Wildi explique que les gestes symboliques sont très parlants pour les jeunes handicapés. Elle raconte : « Lors du décès d’un de leurs camarades, des enfants ont planté un rosier dans le jardin de le l’institution où ils vivent. De nuit, un jeune, muni d’une lampe frontale, a absolument tenu à m’emmener regarder la plante. « C’est pour se souvenir de mon ami », m’a-t-il expliqué. Les enfants nous associent à ce qui les habite en profondeur. Les histoires bibliques que nous leur racontons réveillent en eux des forces de vie. Ils nous les répètent souvent avec leurs mots, souvent bien plus parlants. Et l’aumônier de confier qu’elle vit des moments cadeaux intenses : « Quand l’un d’entre eux met sa main dans la mienne, je sens qu’il me fait confiance ». Les deux aumôniers accompagnent les jeunesdans tout ce qu'ils vivent.
Une fête de bénédiction marque la fin du catéchisme. « C’est un moment très marquant pour les jeunes que nous accompagnons. C’est une fête en leur honneur, ça ne leur arrive pas si souvent. Ils sont en général conviés aux mariages et aux baptêmes des autres. Pour une fois, ils sont au centre de l’attention, il sont ceux sur qui on appelle la bénédiction de Dieu ».
La pasteure Eléonore Méan Wildi explique que les gestes symboliques sont très parlants pour les jeunes handicapés. Elle raconte : « Lors du décès d’un de leurs camarades, des enfants ont planté un rosier dans le jardin de le l’institution où ils vivent. De nuit, un jeune, muni d’une lampe frontale, a absolument tenu à m’emmener regarder la plante. « C’est pour se souvenir de mon ami », m’a-t-il expliqué. Les enfants nous associent à ce qui les habite en profondeur. Les histoires bibliques que nous leur racontons réveillent en eux des forces de vie. Ils nous les répètent souvent avec leurs mots, souvent bien plus parlants. Et l’aumônier de confier qu’elle vit des moments cadeaux intenses : « Quand l’un d’entre eux met sa main dans la mienne, je sens qu’il me fait confiance ». Les deux aumôniers accompagnent les jeunesdans tout ce qu'ils vivent.
Une fête de bénédiction marque la fin du catéchisme. « C’est un moment très marquant pour les jeunes que nous accompagnons. C’est une fête en leur honneur, ça ne leur arrive pas si souvent. Ils sont en général conviés aux mariages et aux baptêmes des autres. Pour une fois, ils sont au centre de l’attention, il sont ceux sur qui on appelle la bénédiction de Dieu ».