Elles proviennent des mêmes cercles qui avaient menacé le journaliste arménien de Turquie Hrant Dink avant sa mort, a affirmé Mesrob II, selon le quotidien turc « Zaman » du 8 février. Des experts policiers l’auraient constaté après interprétation des menaces reçues par E-mail. Mesrob II ne voit cependant pas la nécessité de mesures de sécurités supplémentaires. Il rappelle que, comme tous les chefs religieux en Turquie, il a à ses côtés un garde du corps depuis le meurtre du prêtre catholique-romain Andrea Santoro, il y a un an. Le journaliste Dink avait été tué par balles le 19 janvier à Istambul en pleine rue. Les investigations ont montré qu’un informateur avait à plusieurs reprises avisé les autorités de ce qui allait se passer, bien avant l’attentat. La police d’Istambul n’avait pas pris ces informations au sérieux et n’en avait pas informé Dink. Entretemps, le chef des services secrets basé à Istambul, Ahmet Ilhan Güler, a été suspendu de ses fonctions et, sur décision du Ministre turc de l’Intérieur, une procédure disciplinaire a été engagée contre le chef de la police d’Istambul, Celalettin Cerrah. A l’occasion de l’enterrement de Hrant Dink, le patriarche arménien avait lancé un appel à la réconciliation : « Nous autres Arméniens vivons depuis des milliers d’années dans ce pays, nous sommes citoyens turcs ».