Des projets ont été mis sur pied pour répondre à ce problème (stand d’information à la Cité des Métiers de Genève, module de prévention de l’endettement dans une Ecole professionnelle de La Chaux-de-Fonds) ou pour une intervention sociale réparatrice (projet de permanence jeunes au CSP Berne-Jura, qui pourra être atteinte en tout temps par courrier électronique ou SMS, conseil social, juridique et administratif à Jet Service du CSP Vaud, unité d’insertion professionnelle de jeunes migrants à Neuchâtel). Les CSP entendent également lutter contre les préjugés accusant les jeunes d’être des paresseux qui profitent du système. « Ceux qui viennent à Jet Service parce qu’ils ont des dettes sont en général en apprentissage, au gymnase ou à l’université, vivent seuls, tournent avec un budget qui avoisine au pire les 1500 francs et parfois des revenus de 800 francs ». Jeunes assumant le foyer où vit un parent à l’AI, frais d’assurance maladie, de traitements dentaires ou de transports impossibles à assumer, parcours du combattant pour obtenir une bourse ou un subside, « certains sont mis à la porte, à la rue, se nourrissent mal, ne se soignent pas, n’ont pas de quoi acheter des lunettes ou leur matériel scolaire, prendre un abonnement de bus, s’offrir des loisirs ou du sport. Les jeunes que nous côtoyons tous les jours ont souvent des histoires de vie lourdes. Pour ces personnes fragilisées par une situation sociale, familiale ou financière précaire, ajouter un parcours semé de barrières administratives n’est assurément pas la meilleure manière de leur venir en aide », affirme Caroline Regamey, chargée de politique et recherche sociales au CSP Vaud.

"Ne les laissons pas tomber", le CSP s'engage contre la précarité des jeunes, CCP 10-2143-2