Pour des ordinateurs produits dans la dignité : un résultat de campagne mitigé
29 mars 2007
Certaines marques d'ordinateurs ont réagi de façon constructive en prenant contact avec Pain pour le Prochain et Action de Carême
D'autres font la sourde oreille.Dans l’industrie de fabrication des ordinateurs, les droits des travailleurs sont constamment bafoués, avait révélé une enquête de Pain pour le prochain (PPP) et Action de Carême le 27 février dernier (voir notre article n° 1112, interview de Jenny Chang). Les marques mises en cause ont immédiatement réagi en envoyant des courriers aux consommateurs suisses, en prenant contact avec les œuvres d’entraide et en faisant pression pour influencer le résultat des enquêtes.
Le bilan intermédiaire de la campagne est pour l’heure mitigé. Parmi les marques qui ont réagi de façon constructive à la publication des enquêtes, on peut citer Hewlett Packard, Dell et Apple. Ces entreprises ont reconnu, au moins partiellement, que des abus existent dans les usines de leurs fournisseurs et que le respect des droits du travail sur l’ensemble de la chaîne de production demeure un défi majeur. Hewlett Packard et Dell se sont engagés à réaliser des audits et à discuter de plans de correction avec les directions des usines incriminées. Leurs responsables des questions d’éthique ont pris directement contact avec Action de Carême, Pain pour le prochain et leur partenaire à Hongkong.
« Cette première prise de contact est positive, mais elle doit être suivie d’engagements dans la durée », rappelle Chantal Peyer, responsable de la politique de développement à PPP. Les œuvres d’entraide demandent à ces firmes d’améliorer la mise en œuvre de leurs codes de conduite dans le domaine de la liberté d’association des travailleurs, du dialogue avec les ouvriers, les syndicats et les organisations non gouvernementales des pays de productions, ainsi que de l’accès des travailleurs à l’information et à la formation.
D’autres entreprises n’ont pas réagi au lancement de la campagne « High Tech – No Rights ? », ou nient les abus révélés par les enquêtes. Fujitsu Siemens et Acer sont notamment en cause. Fujitsu Siemens a écrit à sa clientèle suisse qu’aucun des faits rapportés n’était à sa connaissance avéré. La firme Acer, quant à elle, se distingue par son mutisme et a depuis peu fait bloquer les cartes électroniques envoyées par les consommateurs suisses.
La campagne de cartes lancée par les consommateurs peut être qualifiée de succès, puisque trois semaines après le début de la campagne, plus de 5000 cartes ont été envoyées aux grandes marques d’ordinateurs. Au niveau politique enfin, des acteurs vaudois et zurichois ont annoncé qu’ils souhaitaient intégrer des critères sociaux et environnementaux dans les prochaines offres d’achats publiques d’ordinateurs. En effet, chaque année, des milliers d’ordinateurs sont achetés par les administrations ou les écoles, le plus souvent sans égard à leurs conditions de production. En intégrant le respect des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT) comme critère de choix, les administrations cantonales ou fédérales peuvent contribuer au changement en suscitant une concurrence bénéfique entre les firmes. Action de Carême et PPP s’engageront en ce sens auprès des collectivités publiques. Les œuvres d’entraide continueront aussi de dénoncer publiquement les atteintes à la santé et aux droits de l’homme dans l’industrie informatique.
Le bilan intermédiaire de la campagne est pour l’heure mitigé. Parmi les marques qui ont réagi de façon constructive à la publication des enquêtes, on peut citer Hewlett Packard, Dell et Apple. Ces entreprises ont reconnu, au moins partiellement, que des abus existent dans les usines de leurs fournisseurs et que le respect des droits du travail sur l’ensemble de la chaîne de production demeure un défi majeur. Hewlett Packard et Dell se sont engagés à réaliser des audits et à discuter de plans de correction avec les directions des usines incriminées. Leurs responsables des questions d’éthique ont pris directement contact avec Action de Carême, Pain pour le prochain et leur partenaire à Hongkong.
« Cette première prise de contact est positive, mais elle doit être suivie d’engagements dans la durée », rappelle Chantal Peyer, responsable de la politique de développement à PPP. Les œuvres d’entraide demandent à ces firmes d’améliorer la mise en œuvre de leurs codes de conduite dans le domaine de la liberté d’association des travailleurs, du dialogue avec les ouvriers, les syndicats et les organisations non gouvernementales des pays de productions, ainsi que de l’accès des travailleurs à l’information et à la formation.
D’autres entreprises n’ont pas réagi au lancement de la campagne « High Tech – No Rights ? », ou nient les abus révélés par les enquêtes. Fujitsu Siemens et Acer sont notamment en cause. Fujitsu Siemens a écrit à sa clientèle suisse qu’aucun des faits rapportés n’était à sa connaissance avéré. La firme Acer, quant à elle, se distingue par son mutisme et a depuis peu fait bloquer les cartes électroniques envoyées par les consommateurs suisses.
La campagne de cartes lancée par les consommateurs peut être qualifiée de succès, puisque trois semaines après le début de la campagne, plus de 5000 cartes ont été envoyées aux grandes marques d’ordinateurs. Au niveau politique enfin, des acteurs vaudois et zurichois ont annoncé qu’ils souhaitaient intégrer des critères sociaux et environnementaux dans les prochaines offres d’achats publiques d’ordinateurs. En effet, chaque année, des milliers d’ordinateurs sont achetés par les administrations ou les écoles, le plus souvent sans égard à leurs conditions de production. En intégrant le respect des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT) comme critère de choix, les administrations cantonales ou fédérales peuvent contribuer au changement en suscitant une concurrence bénéfique entre les firmes. Action de Carême et PPP s’engageront en ce sens auprès des collectivités publiques. Les œuvres d’entraide continueront aussi de dénoncer publiquement les atteintes à la santé et aux droits de l’homme dans l’industrie informatique.